Le bouillon d’awara, plat traditionnel de Guyane est consommé chaque année à Pâques. Son histoire, sa préparation et sa consommation ont inspiré Serge Fulgence qui a décidé de créer la Confrérie du bouillon d’awara de Guyane.
Le patrimoine guyanais est aussi riche que les autres régions de France. Pourtant, lorsque les produits du terroir français sont évoqués, ce n’est pas la gastronomie guyano-antillaise qui vient en tête.
Créer une Confrérie du bouillon d’awara de Guyane. Cette idée a émergé il y a cinq ans de la tête de Serge Fulgence, maître restaurateur, référent de l’association française des maîtres restaurateurs de la Guyane. La confrérie a été créée officiellement en novembre 2021 et la cérémonie d’intronisation a lieu ce samedi 16 avril.
Entretenir la tradition
Pour tenter d’entretenir cette culture, Serge Fulgence en fait un constat social. Alors que la Guyane est multiculturelle, il relève le souci qu’ont les Guyanais pour perdurer cette tradition du bouillon d’awara face aux autres cultures qui arrivent sur le territoire avec leurs plats traditionnels. « La banane pesée est beaucoup plus consommée, citée par les jeunes » donne-t-il comme exemple.
Aussi, l’awara, qui pousse sur le littoral, est en danger à cause des mouvements de l’homme. Avec l’urbanisation de cette zone et une population qui s’accroît, cet aliment est en danger. Serge Fulgence souhaite le préserver : « L’awara représente toute l’histoire de la Guyane. Et l’histoire doit être écrite et transmise. C’est ce qui fait le pays, l’identification. »
Mettre en culture pour préserver son histoire
« L’awara n’est que sur le plateau de Guyane. On ne peut pas le retrouver aux Antilles. Donc c’est une richesse exceptionnelle qu’il faut valoriser en tout point, notamment par ce plat. La seule chose qui va préserver le bouillon d’awara est qu’il y ait une mise en culture » conclut Serge Fulgence.
La Confrérie du bouillon d’awara de Guyane va être intronisé le 16 avril 2022. Ce plat sera donc mis en lumière, mais est aussi dans l’optique de s’inscrire au patrimoine immatériel de l’Humanité par l’Unesco.