Le Chiffre Du Jour est 64, comme le pourcentage de séniors possédant une voiture en France et l’utilisant pour faire leurs courses, aller voir leurs proches, et tout simplement pour profiter de la retraite, la voiture reste indispensable dans bien des cas. Conduire, c’est l’autonomie, la liberté, l’indépendance…
Jusqu’à quel moment peut-on raisonnablement conduire ?
Bon tout d’abord, on va commencer avec cette question qui fâche les séniors et qui va tous nous concerner un jour ou l’autre : Y’ a-t-il un “problème sénior” sur les routes ?
C’est une idée qui circule depuis longtemps pour certains automobilistes qui sont amenés à penser que les séniors seraient dangereux sur les route et que entre “vieillir ou conduire, il faut choisir”. Sauf que c’est loin d’être aussi simple.
Chaque année, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) publie le bilan de la mortalité routière. Et chaque année, son constat est identique : les seniors sont les plus sûrs des conducteurs. En 2019, les accidents de la route mortels ont été causés :
à 19,3% par les 18-24 ans
à 22,3% par les 25-34 ans
à 21,6% par les 35-49 ans
à 17,8% par les 50-64 ans
et enfin à 16,9% par les 65 ans et plus
C’est donc bien les conducteurs plus jeunes qui causent le plus d’accidents fatals. L’explication ? Les seniors sont des conducteurs plus expérimentés… et rendus aussi plus prudents par la conscience de leurs propres limites.
Le bilan de l’ONISR se lit toutefois bien différemment lorsqu’on s’intéresse, non plus aux responsables, mais aux victimes d’accidents de la circulation. Dans ce triste palmarès ce sont à la fois les plus jeunes et les plus âgés qui sont les plus touchés :
108 tués par million d’habitants chez les 18-24 ans en 2019,
88 tués par million d’habitants chez les 75 ans et plus,
alors que la moyenne nationale est à 53.
Moins dangereuses au volant, mais plus vulnérables en cas d’accidents mortels, les personnes âgées représentent plus du quart de la mortalité routière. Et elles courent aussi beaucoup plus de risques que les autres en cas d’accident non mortel : fractures, foulures et autres suites d’un accident automobile ont des conséquences bien plus lourdes avec l’âge.
Si la conduite reste possible mais cela va nécessiter de changer certaines habitudes pour minimiser les risques :
- adapter ses horaires
- adapter ses trajets
- veiller à sa santé et à ses capacités en consultant régulièrement son médecin généraliste et en maintenant une activité physique régulière
- malgré tout, garder l’habitude de conduire, en variant ses trajets : rien de plus dangereux que de prendre le volant quand on est “rouillé” !
Si c’est possible, faire l’acquisition d’une voiture mieux adaptée à l’âge du conducteur peut beaucoup aider ou la solution idéale pour certains, « Lâcher le volant… et se faire conduire ! »