Dans la continuité des hommages rendus par l’académie à Samuel Paty et Dominique Bernard, le lundi 14 octobre, les élèves du lycée Lama Prévôt ont pu bénéficier d’un temps d’analyse, de réflexion et de sensibilisation autour de la situation.
Le lundi 14 octobre marque le jour de la commémoration nationale en hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, deux professeurs victimes d’un assassinat terroriste. Les élèves du lycée Lama Prévôt se sont adonnés avec cœ ur à un temps d’analyse, de réflexion et de sensibilisation sur la situation.
Déplacé spécialement pour ce moment d’échange, Philippe Dulbecco, recteur de l’académie de Guyane, rappelle l’importance de la sensibilisation des élèves.
« Pour moi, c’est l’occasion de réfléchir avec les élèves au sectarisme religieux et à ses conséquences sur la vie en société et le vivre ensemble. L’école a un rôle essentiel à jouer dans cette prévention. Les élèves doivent comprendre que laïcité et spiritualité ne s’opposent pas. L’école est universelle.»
Rappeler les valeurs républicaines
Touchés directement dans le cadre de leur profession, les enseignants valident également ces préventions auprès de la jeune génération guyanaise.
« On essaie surtout, à travers cette journée, de rappeler les valeurs que transmet l’éducation nationale, notamment le pluralisme religieux dans un esprit de tolérance », partage Sandrine, professeure d’histoire géographie.
Malgré la distance entre le lieu où l’acte s’est produit (l’Hexagone) et la Guyane, selon Sandrine, les élèves continuent de se sentir concernés.
« Il est vrai que sur les territoires ultramarins, nous sommes moins confrontés à ce genre de problématique que la France hexagonale, mais il vaut mieux prévenir que guérir. Et puis les élèves restent volontaires, donc on voit que c’est important. »
Mélanie, scolarisée en classe de terminale, confirme elle aussi les bienfaits de ce genre d’action. « Nos professeurs nous enseignent exactement les mêmes sujets qu’en métropole, alors on n’est pas sûrs que tout ça ne se reproduise pas chez nous. »
C’est une chance
Durant cette journée de commémoration, les élèves ont pu participer à divers ateliers dont le but était de mettre en valeur le métier de professeur.
« La première activité mettait en avant un mur collaboratif. Nous avons proposé aux élèves des photos avec des Marianne locales, réalisées en collaboration avec un artiste. Sur ces images, ils devaient écrire une valeur, une idée, un principe qu’ils seraient prêts à défendre. Pour la seconde partie, ils devaient compléter des phrases déjà amorcées, comme : « Cher professeur, je n’ai jamais été un bon élève, mais… » Enfin, ils mettaient en commun leur réflexion et leur esprit critique afin d’écouter les autres. »
À travers ces échanges, les élèves se rendaient vite compte de l’importance de la transmission du savoir offerte par leurs professeurs.
Parler sans être jugé
Mélanie, elle aussi scolarisée en classe de terminale, admet réaliser la chance qu’elle a de pouvoir parler, échanger et discuter librement sur tout type de sujet grâce à cette mise en situation.
« Ici, tout le monde est libre de partager sa propre opinion sans que les autres soient dans le jugement. C’est une chance, et grâce à ces activités… »