Stéphane Ficet est le gérant de la boulangerie pâtisserie Aux délices du Mont Saint Martin . Chaque année, depuis 6 ans, il prépare les chocolats de Pâques, tous aussi créatifs les uns que les autres.
« Je pense être le seul à faire ça en Guyane » . Si des chocolatiers existent bel et bien en Guyane, Stéphane Ficet , lui, a décidé d’aller plus loin. Chacune de ses pièces de chocolats est pensée et travaillée. C’est dans sa boulangerie-pâtisserie située à Suzini , qu’il innove et stock toutes ses commandes. Chaque recoin est rempli de paniers de ses œuvres. « Cette année on a beaucoup de comités d’entreprise » raconte Stéphane, presque surpris.
Une affaire familiale
Stéphane est en Guyane depuis 14 ans et sa boulangerie a 6 ans. Pâques étant une fête importante sur le territoire : « Dès qu’on est arrivés, on a instauré le chocolat à Pâques. Et plus ça va, plus on se fait connaître et plus on développe » raconte le gérant de la boutique. Il s’étonne même qu’en période de Covid , les chocolats de Pâques ont connu un grand succès : « On a mieux travaillé que l’année d’avant. Les gens ont plus commandé. Et je ne sais pas, au moment de Pâques on a été déconfinés , donc les gens se sont lâchés. »
« Sur un mois total, le chiffre d’affaires des chocolats pour Pâques représente 25-30 %. Et c’est une fête qu’on ne peut pas louper donc c’est beaucoup de travail » . Stéphane et sa fille Chloé ne sont que deux à pouvoir réaliser les sculptures. Le père compte prendre du renfort pour les prochaines années : « Surtout pour Pâques. Je ne rajeunis pas et là j ‘ai fait vendredi, samedi, dimanche… C’est 20 heures par jour. »
Pour réaliser une série de moulage, il faut compter environ 4 heures.
En huit jours, Pâques permet de réaliser 15 000 euros de chiffre d’affaires.
Privilégier la qualité
Stéphane espère au fond de lui, que les gens vont se rabattre sur ses chocolats, à défaut des Kinder [actuellement en retrait-rappel ] . « Maintenant, notre clientèle préfère manger du bon chocolat, moins souvent mais du bon chocolat. Que celui de grande surface. »
Avant, Stéphane achetait chez un fournisseur local dont la marchandise provenait de l’Hexagone. Mais l’organisation, trop compliquée, Stéphane préfère changer. Maintenant, il a son propre fournisseur dont il fait venir son chocolat deux fois par an : « 500 kilos à chaque fois. Et le chocolat est de meilleur qualité, on est monté en gamme. Même les clients le sentent. »
Pour réaliser une série de moulage, il faut compter environ 4 heures.
Pour que tout le monde ait droit Aux délices du Mont Saint Martin , le gérant adapte ses recettes pour les différentes allergies. : « Par exemple, celui qui est allergique au lactose, il pourra manger l’œuf noir. Car tous les autres sont à base de lait » . S’ils sont à base de lait, c ‘est pour réaliser la couleur et permettre à la saveur de ressortir. En effet, Stéphane ne se contente pas seulement des saveurs noires, lait et blanc mais il réalise des chocolats au goût orange, framboise, caramel. « C’est la nouveauté cette année » précise-t-il.
Des parfums locaux
Stéphane revient sur le reste de son business et explique que les pâtes de fruit sont à base de saveurs locales : mangue, wassaï , cupuaçu , maracuja, ananas, goyave… Avant, Stéphane les réalisait avec les saveurs classiques : fraise, orange, etc. Mais la clientèle réclamait des fruits locaux et il a répondu à la demande. « Maintenant ça marche encore mieux » conclut-il.
Pour maximiser ses ventes, il collabore avec Maryflor, Prim’Amazone, Mon Panier Guyane et organise des concours plusieurs fois dans l’année : un chocolat acheté, un ticket de tombola offert et une belle pièce à gagner.