Notre CDJ est 20, comme les 20 ans de la monnaie unique européenne qui a remplacé le Franc en france et qui a été lancé le 01 Janvier 2002.
Il succède à l’ECU, « l’unité de compte européenne » mise en service en 1979.
L’euro est géré par la Banque centrale européenne (BCE) qui siège à Francfort et par l’Eurosystème, composé des banques centrales des États de la zone euro. En tant que banque centrale indépendante, la BCE est l’unique instance ayant le pouvoir de fixer une politique monétaire pour l’ensemble de la zone euro. L’Eurosystème participe à l’impression, la frappe et la distribution des billets et pièces dans tous les États membres ; il veille également au bon fonctionnement des systèmes de paiements au sein de la zone euro.
Le traité de Maastricht, signé en 1992, oblige la plupart des États de l’UE à adopter l’euro dès qu’ils respectent certains critères monétaires et budgétaires, dits de convergence. Le Royaume-Uni et le Danemark ont cependant obtenu des options de retrait, tandis que la Suède (qui rejoint l’UE en 1995, soit après la signature du traité de Maastricht) refuse d’introduire l’euro, après un référendum négatif en 2003, et contourne au surplus l’obligation d’adopter l’euro en ne respectant pas un des critères de convergence. Néanmoins, tous les pays qui adhérent à l’UE depuis 1993 se sont engagés à adopter l’euro en temps voulu.
La disparition du billet de 500 euros était envisagée, tenant compte des préoccupations selon lesquelles cette coupure pourrait faciliter les activités illicites (en particulier dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme). Cette décision a été prise par la Banque centrale européenne le 4 mai 2016.
L’euro n’est pas la première monnaie à vocation européenne (et internationale). En effet, l’Union latine, née en 1865 à l’initiative de Napoléon III, marque une union monétaire, ou supranationale, signée et partagée par la France, la Belgique, la Suisse, l’Italie, la Grèce et, plus tard, l’Espagne et le Portugal, puis la Russie et certains pays d’Amérique latine. La Première Guerre mondiale (1914-1918) met fin à ce projet d’unification monétaire.
Le projet de créer une monnaie commune naît dans les années 1970 avec les turbulences du régime agrimonétaire, depuis la mise en œuvre de la Politique agricole commune, en 1962, et l’impossibilité de mettre en place un système de taux de change contrôlable.
Selon une enquête YouGov pour MoneyVox, 56% des Français sont aujourd’hui contre la suppression de la monnaie unique. Ils sont néanmoins 80% à estimer que l’euro a fait grimper les prix et restreint leur pouvoir d’achat.
Entre début 2002 et fin 2021, les prix ont progressé de 31%. En clair, il faut aujourd’hui débourser 131 euros pour un panier de biens qui en valait 100 il y a vingt ans. Dit comme cela, on pourrait croire que l’euro a fait fondre le pouvoir d’achat des Français. Or, il n’en est rien.
Notons d’abord que l’inflation constatée entre 2002 et 2021 correspond à une hausse des prix de 1,3% en moyenne par an, selon l’Insee. Ce niveau d’inflation peut être considéré comme particulièrement modérée. Il est nettement inférieur à la hausse des prix observée entre 1986 et 2001 (+2,1% en moyenne par an) ou entre l’après-guerre et les années 1980 (+10,1% en moyenne par an).
En France, le salaire minimum a progressé de 53% entre 2002 et 2021, passant de 6,83 euros à 10,48 euros de l’heure (montant brut). Les salariés payés au Smic ont donc gagné du pouvoir d’achat.
Si l’euro n’a pas eu pour effet de faire perdre du pouvoir d’achat aux ménages, comment expliquer qu’ils sont nombreux à penser le contraire? L’Insee avance plusieurs réponses. D’abord, rappelons que l’inflation se réfère à un panier de bien de consommation moyen qui ne peut, par définition, retranscrire la réalité de chacun. Les consommateurs composent leurs propres paniers en fonction de leur propre structure budgétaire.
Deuxième explication: « les ménages accorderaient plus d’importance aux prix en hausse qu’aux prix en baisse ou stables, car ce sont les premiers qui peuvent constituer une menace pour l’équilibre de leur budget », souligne l’institut de la statistique. De plus, ils sont plus sensibles à la hausse des prix des produits qu’ils achètent le plus fréquemment.
Enfin l’écart entre la mesure de l’inflation et la perception qu’en ont les Français peut s’expliquer par l’augmentation des dépenses dites « contraintes ». Il s’agit des abonnements à Internet, aux mobiles, aux assurances, voire à Netflix qui grèvent le budget des ménages et leur donnent l’impression qu’il ne leur reste in fine plus grand-chose pour consommer.
K.H