Les quatre corps des victimes du chavirage d’une pirogue samedi à Grand-Santi ont tous été remontés, c’est l’heure des interrogations.
Quatre corps, quatre soeurs selon le maire de la commune de Maripasoula, dont elles étaient originaires. « Un désastre pour la commune » selon Serge Anelli interrogé par Guyane la 1ère.
C’est le triste bilan de cette tragédie survenue samedi après-midi, à hauteur du saut Poli Goudou dans la zone de Grand-Santi.
Les recherches ont finalement permis de retrouver la quatrième victime lundi en fin de matinée, après la découverte la veille des trois autres corps.
C’est toute une fratrie qui est décimée, avec un choc immense pour cette famille de Maripasoula qui avait dû se résoudre a prendre la pirogue pour rejoindre Saint-Laurent du Maroni, faute de places dans l’avion d’après des proches.
Un transport risqué alors que le niveau du fleuve est historiquement bas depuis plusieurs semaines, mais aussi selon les conditions décrites par des témoins.
Un piroguier taxi « clandestin » qui de surcroît ne disposait d’aucun gilet de sauvetage pour ses passagers.
Le président de la Collectivité Territoriale, promet d’évoquer la question de la règlementation des piroguiers à l’occasion de la venue de la Première ministre, Elisabeth Borne en Guyane à la fin de cette semaine.
La présidente de la Communauté de Communes de l’Ouest de Guyane (CCOG) pour sa part, indique avoir suivi l’évolution de la situation minute après minute. Sophie Charle dit faire confiance à la gendarmerie pour résoudre l’enquête ouverte par la justice en terminant par ces mots : « Une famille meurtrie par la dure réalité de notre territoire, aussi beau que dangereux, et dont l’enclavement est, rappelons-le, un facteur aggravant des risques encourus ».
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