Trois prévenus, de nationalité brésilienne, ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés, mardi 19 décembre, lors de leur comparution immédiate.
Les accusés ont été jugés hier, au Tribunal de Justice de Cayenne (Larivot). Deux hommes, M et S, âgés de 35 et 19 ans, ainsi qu’une femme, N, âgée de 35 ans, ont été présentés pour des faits de vol avec agression. Les deux hommes, déjà incarcérés depuis mars 2023 pour récidive, obtiennent quatre et trois ans de prison ferme, avec un maintien en détention. La femme, quant à elle, obtient un an d’emprisonnement ferme. À cela s’ajoute, pour tous, une interdiction de port d’armes pendant cinq ans, et la confiscation des objets placés sous scellés.
Un déroulé des faits qui reste flou.
Les faits remontent à la nuit du 9 octobre 2022, à Soula, sur Macouria. N. se rend chez la victime, accompagnée d’une amie – qui serait une prostituée – et de M et S. Les quatre personnes se garent non loin du logement de la victime. Les deux femmes montent dans son appartement, là où elles sont attendues. C’est alors que la victime et la présumée prostituée ont des rapports sexuels. Toutefois, l’homme ne veut pas rémunérer la jeune femme, ce qui déclenche une forte dispute.
En entendant les cris de l’altercation, M et S, restés en bas dans la voiture, décident de monter dans l’appartement pour voir ce qu’il s’y passe. Une bagarre entre eux et la victime éclate. Des coups et menaces avec une arme sont portés sur la victime. Les accusés volent la victime. Ils seraient repartis avec un téléphone portable et un pantalon contenant une somme d’argent conséquente.
La dispute continue hors du bâtiment. La victime menace les prévenus par la fenêtre. C’est alors que M sort son arme et ouvre le feu à plusieurs reprises en direction de la fenêtre. Suite à cela, des impacts de balles sont retrouvés chez l’une des voisines de la victime : plus précisément, dans la chambre de ses enfants. La voisine a dit avoir entendu des tirs pendant la nuit, sans y porter attention.
Les prévenus repartent à bord du véhicule. La victime a pu identifier ses agresseurs, notamment, en relevant la plaque d’immatriculation de la voiture le soir de l’agression. L’argent du butin aurait été partagé entre les deux hommes qui ont commis l’agression.
Une affaire de drogue et proxénétisme ?
Durant le jugement, la cour a essayé de déterminer ce qu’il s’est réellement passé. Il a été mentionné que la victime serait un dealeur de drogue. N, consommatrice de cocaïne, explique que, de temps à autre, elle amène des prostituées à la victime en échange de drogues, comme de la résine de cannabis et de la cocaïne. La cour a donc déduit qu’il s’agirait d’une affaire entre un dealeur et une proxénète, qui aurait mal tourné. Les versions des faits des prévenus ayant changé tout au long de l’enquête, la Cour n’a pas été en mesure de savoir si l’agression et le vol étaient prémédités. Malgré tout, cela ne les a pas empêchés d’avoir été reconnus coupables et inculpés.
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