Le lundi de Pâques n’aura pas été un jour de repos pour tout le monde. En effet, Jérôme Caillé, le directeur général de l’Association Française des Maîtres Restaurateurs , tenait une réunion d’information à laquelle étaient conviés quelques-uns uns des acteurs du monde de la restauration, du tourisme et de l’agriculture.
» L’accompagnement des labellisés Maîtres Restaurateurs est important dans la structuration des métiers de la restauration, en les aidant à trouver les fournisseurs, dans leur organisation et en faisant connaitre au grand public la qualité du titre de Maître Restaurateur » explique Jérôme Caillé aux différents professionnels présents lors de cette réunion.
Jérôme Caillé – Directeur Général Association Française des Maîtres Restaurateurs de France
Pour Steve Roldan, gérant du Hitbox à Cayenne et tout nouveau repreneur du restaurant le Kiosque à Matoury , » Ce titre a du sens, pour l’image renvoyée de la mise en valeur des produits guyanais. Il est important de montrer à la population que la production locale est de qualité et de montrer également aux touristes que notre gastronomie s’appuie sur ces produits. »
Au cours des discussions beaucoup de questions pertinentes se sont faites entendre, tournant autour du contrôle du label de Maître Restaurateur, quand on sait qu’il n’y a de cabinets de labellisation en Guyane.
Jérôme Caillé s’est montré rassurant sur le sujet en expliquant que le titre de Maître Restaurateur est un label d’État et que celui-ci prendrait en charge les contrôles afin de renforcer la crédibilité du titre mais a aussi rappelé que « Le titre de Maître Restaurateur est le garant d’une cuisine simple, locale, engagée, du fait maison réalisé par des passionnés encore plus exigeants avec leurs produits que ne le sont les contrôles » .
Du côté de la filière agricole, on se réjouit des échanges effectués avec les restaurateurs afin de renforcer la mise en valeur des produits locaux à travers leurs objectifs. « Ça les oblige à utiliser, à prendre de la qualité, de la production locale ! Les volumes d’utilisation qui seront de plus en plus importants vont contribuer à la baisse des prix des produits locaux. Il y’ a nécessité de connaitre leurs besoins, afin de les mettre en production et satisfaire les demandes et ainsi faire grandir le nombre de consommateurs avec des prix plus attractifs. » explique Patrick Labranche, le président d’INTERVIG.
Cependant pour Jean-Luk Lewest, le président du Comité du Tourisme de Guyane, ce titre ne veut pas dire que les restaurateurs qui ne seront pas labellisés seront écartés et que leur cuisine ne sera pas reconnue comme étant authentique. » Il faut toujours laisser aux gens le choix de se labelliser ou pas. Tout le monde a son mérite ! Cette démarche de labellisation permet de viser un autre type de clientèle en mettant la barre un peu plus haute, mais cela ne doit singulariser en rien ceux qui choisissent de ne pas le faire ! » et d’ajouter que » L’inscription à ce genre de label donne une visibilité supplémentaire à la Guyane, et aujourd’hui il y’en 3 mais demain en avoir 5 ou 6 sur l’ensemble du territoire guyanais ne pourrait qu’être bénéfique pour l’activité et ses acteurs. »