Tant qu’ils n’obtiendront pas de réponses concrètes, les élus de Saint-Laurent continueront leur sit-in devant la sous-préfecture de la commune.
Depuis mardi, les élus de Saint-Laurent expriment leur ras-le-bol face à l’insécurité qui gangrène la commune. Ils mènent un sit-in « à l’ancienne » devant la sous-préfecture, dénonçant la violence grandissante qui s’installe depuis plusieurs mois.
Ce vendredi , ni la chaleur étouffante ni l’absence de réponses rapides ne les ont découragés. Ils étaient encore mobilisés et déterminés à obtenir des réponses.
« Faire des barrages partout, ce n’est pas mon style. Nous attendons une réponse dans le calme et la sérénité », a déclaré la maire, Sophie Charles, fermement décidée à obtenir des actions concrètes de l’État.
Les élus ce vendredi en sit-in devant la sous-préfecture. @Julien Clozeau
Dans un courrier adressé le 3 octobre dernier au Premier ministre et aux représentants de l’État, Sophie Charles a demandé l’arrêt du « poste de contrôle routier (PCR) de la crique Margot , qui mobilise malheureusement des effectifs de la gendarmerie qui pourraient être sur le terrain », ainsi que l’augmentation significative des forces de sécurité . Elle réclame également « l’éradication de certains quartiers informels », qu’elle accuse de servir de « bases arrières aux délinquants, leur permettant de mener des actions dans toute la ville ».
42 homicides en 10 mois
Au-delà du cas de Saint-Laurent, c’est une « situation alarmante » à l’échelle de la Guyane que dénoncent les élus. « En Guyane, nous sommes à 42 homicides depuis le début de l’année. Ce matin encore, des coups de feu ont été tirés alors que des enfants montaient dans le bus. Un jeune homme, victime d’une fusillade le mois dernier, a dû être amputé d’une jambe. On parle de gens marqués à vie », souligne Sophie Charles.
En l’absence de réponse, les élus prévoient de poursuivre leur action. « Le préfet m’a assuré qu’un courrier de réponse avait été rédigé, mais pour le moment, je n’ai rien reçu. Si nous n’avons rien d’ici ce soir, nous serons de nouveau là lundi », a insisté la maire, déterminée à maintenir la pression tant qu’aucune action concrète n’aura été engagée.
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