Baisse du niveau des cours d’eau et des nappes fluviales, départs de feu massifs ou encore vagues de chaleur étouffantes, la Guyane a été placée en situation de sécheresse le mercredi 2 octobre. Une situation alarmante pour certains secteurs professionnels.
Face aux multiples vagues de forte chaleur avec pour conséquences : la baisse du niveau des cours d’eau, les départs de feu à répétition ou encore la diminution des nappes fluviales, le département a été placé en situation de sécheresse le mercredi 2 octobre, selon un communiqué de la préfecture.
Déjà touchée par une instabilité météo en 2023, avec de fortes températures et un déficit pluviométrique extrême, la Guyane se retrouve de nouveau confrontée à un bulletin météo au-dessus des normales.
Avec une chaleur qui devient de plus en plus intense avec les années, certains secteurs professionnels peinent à voir le bout de cette situation météorologique proche du point de non-retour.
L’agriculture paie le prix fort
Directement liée à la condition des sols, l’exploitation agricole souffre également de cette météo. Un état qui ne risque pas de s’améliorer. Selon les dernières prévisions de Météo France-Guyane, sur la période du 30 septembre au 27 octobre, la fraîcheur ne sera pas de retour avec des températures supérieures aux degrés habituels.
Présent au marché de Cayenne, Patrice, agriculteur, déplore ces cas de sécheresse intenses pour ses récoltes.
« Sans pluie, il est difficile de faire pousser quoi que ce soit. Les agrumes et produits vivriers sont forcément les plus affectés de par leur position. Ils poussent souvent sur des collines, donc l’irrigation d’eau fonctionne très mal. L’eau est la base de toute chose et aujourd’hui, sans eau, on fait comment ? »
La production étant moindre et la demande encore forte, les prix des fruits et des légumes proposés à la clientèle « sont par conséquent revus à la hausse de quelques centimes, voire euros, afin de pallier cette perte agricole significative », précise tout de même l’agriculteur.
En 2023, le secteur avait déjà bénéficié d’un fonds de secours pour indemniser les pertes agricoles causées par la sécheresse. Au vu de cet état de sécheresse aggravée, cette aide pourrait bien être reconduite.
Une prévention efficace
En première ligne des incendies à répétition, la brigade des pompiers constate, elle aussi, l’augmentation des degrés Celsius.
« Il est vrai que nous constatons une forte augmentation de la température en Guyane. Cependant, pour la même période, soit le 2 octobre 2023 et le 2 octobre 2024, nous comptabilisons une baisse de 28 % des départs de feu sur l’ensemble du territoire », affirme le lieutenant-colonel Lama de l’équipe d’intervention.
Mobilisé sur chaque intervention de feu non maîtrisé, le colonel constate une « prise de conscience beaucoup plus importante chez les habitants des communes.» Un réveil quasi général poussé par « la multitude d’actions de prévention menées par les mairies. Les herbes sont de plus en plus entretenues par les résidents afin d’empêcher toute situation néfaste causée par la chaleur. »
Soucieux de la baisse des incendies entraînés par la chaleur accrue, les habitants devront rester assidus durant toute cette fin d’année.
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