Situation d’urgence l’exige, le préfet Antoine Poussier a demandé l’appui des forces armées pour l’aménagement d’un nouveau gymnase. Cela pour reloger les familles victimes de l’incendie de la colline de Baduel survenu dans la journée de samedi.
Le gymnase du collège Justin Catayée est réquisitionnée. À l’intérieur, des militaires s’affairent à installer des lits de camps, dans un bruit tonitruant. Ces lits de fortunes doivent accueillir plus de 200 personnes, sinistrés de l’incendie de la colline de Baduel. Le drame a frappé en pleine journée, et heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
Depuis samedi, les forces conjointes de la Préfecture, de la Collectivité Territorial de Guyane et de la mairie de Cayenne permettent la sécurisation des habitants de la colline de Baduel, mais aussi du terrain. Pour l’heure, le site a été fragilisé par cet incendie, et si plusieurs familles ont d’ors et déjà retrouvé leur habitation, le risque reste présent.
Au total, ce sont près de 700 personnes qui ont été relogés. “ On a constaté que le nombre de sinistrés [plus d’un millier] était plus important, et qu’il y a un phénomène de saturation, en particulier dans le collège Gérard Holder. Avec la Collectivité Territoriale de Guyane, on a décidé d’ouvrir ce troisième site d’accueil qui permettra de transférer environs 250 sinistrés, les femmes et les enfants en priorités” déclare Antoine Poussier, préfet de la Guyane.
Pour rappel, les autres sinistrés sont logés au collège Paul Kapel et Gérard Holder à Cayenne.
Reloger les sinistrés
Samedi, les flammes dévorent le quartier informel, sous le regard impuissant des riverains. © Julie Lehrmann
Les services de la mairie & de l’état se préparent déjà à reloger les sinistrés. D’abord, la collectivité établit une enquête sociale. Reloger autant de personnes demande du temps, sachant que chaque dossier doit être étudié au cas par cas. En mars dernier, lors de l’incendie mortel sur la route de Baduel, il a fallu des semaines pour reloger la trentaine d’hommes, femmes et enfants, alors logé dans un gymnase du centre de Cayenne.
Mais une échéance pèse : celle de la rentrée scolaire.