Présentez-vous en quelques mots.
Je m’appelle Chantell Pushparajalingam, j’ai 33 ans et je suis encadrante technique au sein de la conciergerie solidaire située dans le bâtiment de l’Accordeur à Cayenne.
J’ai pratiqué plusieurs sports : la gymnastique, le taekwondo, et finalement, l’athlétisme. J’ai débuté au collège avec l’UNSS, puis j’ai rejoint le club, de l’EACPA à Cergy-Pontoise [95, Val d’Oise]. C’est là-bas que j’ai évolué en tant qu’athlète, et que j’ai découvert le bénévolat en tant que juge. J’ai également eu l’opportunité d’encadrer les tout-petits et de me former en tant qu’entraîneur.
Je suis arrivée en Guyane en 2017 suite à une opportunité professionnelle et, depuis, je vis ici. Même si je ne pratique plus l’athlétisme, je continue d’entraîner à l’ASL Sport Guyanais.
Comment avez-vous été sélectionnée pour devenir porteuse de la flamme olympique ?
J’ai postulé via le comité olympique et Coca, qui est l’un des partenaires officiels des JO. J’ai été présélectionnée par les deux.
Pour la seconde étape, mon dossier devait passer devant un jury comme les 1500 autres présélectionnés, pour ma candidature auprès du comité olympique. Du côté du partenaire, il fallait remplir un formulaire, décrire ses motivations et avoir un compte sur les réseaux sociaux. Je devais créer du contenu jusqu’au 15 octobre 2023 pour mettre en avant ma personnalité, mon profil et les différentes actions que je menais.
Après la date butoir, ce fut une très longue attente et j’ai appris en début d’année que j’avais été sélectionnée par Coca pour être porteuse de la flamme olympique.
Quelle a été votre préparation pour l’événement ?
Malheureusement, je n’ai pas eu énormément de préparation pour l’événement. J’ai été soutenue par ma famille et encouragée par des amis.
Nous avons eu une visioconférence pour nous expliquer comment se déroulerait l’événement,et comment nous serions accompagnés le jour J. Nous avons également reçu des e-mails mensuels nous informant de l’avancée des événements.
Il y a tout juste un mois, j’ai appris dans quelle commune j’allais porter la flamme [Cayenne, ndlr].
Que représentent pour vous les JO, et plus particulièrement cette opportunité de porter la flamme olympique ?
Pour moi, il n’y a rien de plus grand comme événement sportif que les Jeux Olympiques.
Porter la flamme olympique est une immense fierté et une opportunité unique de le faire pour ma famille qui m’a toujours soutenue, mon pays, et particulièrement dans ma région d’adoption, la Guyane. C’est aussi un clin d’œil pour mon papa qui m’a toujours soutenue et poussée à faire du sport.
Cet honneur symbolise les valeurs du sport qui m’ont permis de grandir, de me forger et de m’accomplir, tant sur le plan sportif que personnel. C’est une reconnaissance de tout ce que le sport m’a apporté en tant qu’athlète et femme.
J’ai une pensée pour tous ceux qui n’ont pas pu être sélectionnés. J’ai été au bout de mon rêve, je l’ai atteint, et j’ai envie de dire aux personnes comme moi qu’il faut croire en ses rêves et aller jusqu’au bout.