Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU s’était réuni du 8 au 26 avril, suite à la requête urgente de la communauté amérindienne du village Prospérité situé à proximité du projet.
Depuis 2019, autorités et associations se confrontent. Malgré des manifestations pacifiques et des recours en justice, les travaux de la centrale électrique ont repris, entraînant des tensions croissantes. Le peuple autochtone Kali’ña a demandé au Comité de contraindre la France à mettre fin aux travaux et de déplacer le projet ailleurs.
Ces déclarations pourraient constituer “un manquement aux obligations de l’État partie énoncées dans la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et une atteinte aux droits des peuples autochtones qui sont protégés par la Convention”, selon le Comité.
Ce dernier demande à la France de « fournir des informations » sur ces allégations d’ici au 26 juin.
Connu sous le nom de Centrale électrique de l’ouest Guyanais (CEOG), le projet est en construction depuis novembre 2022 sur un terrain à moins de deux kilomètres du village. Sa construction a entraîné le déboisement de plus de 70 hectares d’une forêt dont dépendent les habitants de Prospérité et dans laquelle ils pratiquent la chasse, la pêche et l’agriculture.
Le recours a été déposé le 15 mars par l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane française (ONAG) et l’International Service for Human Rights (ISHR), permettant ainsi de signaler au Comité l’absence de consentement et le non-respect du protocole de consultation du peuple Kali’ña.
Ce qui constitue un acte de discrimination en vertu de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, ratifiée par la France le 28 juillet 1971.
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