Le drame s’est déroulé le samedi 28 août dans une zone étendue au large des côtes, de Régina à Kourou. Une pirogue illégale transportait des passagers en direction de Cayenne. Le voyage qui en temps normal prend 6h de navigation ne s’est pas terminé. La mer était particulièrement difficile en raison des conditions météorologiques défavorables et l’embarcation a coulé selon toute vraisemblance et selon les témoignages des rescapés. 24 personnes, 17 hommes et 7 femmes étaient à bord. 5 rescapés ont été repêchés et le corps d’un homme a été retrouvé au large de Kourou. Les rescapés ont été retrouvés sur une large bande allant de Régina à Kourou. Des recherches avaient été engagées avant d’être interrompues hier soir par le préfet.
Mo News est allé à la rencontre des familles de ces migrants venus chercher une vie meilleure en Guyane. Elles sont dans l’angoisse et redoutent le pire.
Des familles qui ont commencé à s’inquiéter en début de semaine. Ensuite, elles ont cherché à savoir ce qui s’était passé. La confirmation d’un accident a été apportée après que la première naufragée survivante ait été repêché à Kourou. Les rumeurs et craintes se sont propagées comme une traînée de poudre sur les groupes WhatsApp, encore aujourd’hui, ces familles attendent des réponses à leurs questions.
Mo News s’est rapproché des familles pour connaître un peu leur état d’esprit dans ce moment difficile.
Ruan Pablo da Silva Pereira, 15 ans. Drielle Ferreiea, sa soeur confie à Mo News : “ Notre famille est totalement désespérée, nous avons demandé à des amis d’aller demander dans les hôpitaux à Cayenne et à kourou, , nous passons les journées à chercher des informations. Depuis le début de la semaine, nous réservons des fausses informations concernant l’apparition des passagers, nous n’avons pas d’information officielle, c’est très difficile pour nous.” déclare Driele Ferreira, la sœur de Ruan.
Andréia Costa Martel est l’épouse de Lopes Macinaldo, qui faisait aussi partie de la pirogue où 24 personnes ont disparu.
« Ma famille est déchirée depuis la nouvelle, nous avons envoyé 2 pirogues pour chercher les survivants et surtout mon mari, nous n’avons toujours pas de nouvelle« .
Raimundo Tone Lima, 58, habitant de l’Oiapoque
Sa belle-fille partage avec nous l’inquiétude de sa famille : « Mon beau-père devait se rendre en Guyane pour aller travailler. Il devait rester peu de temps en Guyane. Il est parti dans la pirogue et nous n’avons plus de nouvelles depuis. On se sait pas quoi faire.«