Le 2 décembre 2023, un militaire de 22 ans avait été blessé par balle au niveau du Degrad Saramaka, à Kourou. Dans un état critique, le jeune homme avait dû être évacué vers l’Hexagone. Une enquête s’est ouverte et trois chasseurs ont finalement été interpellés.
Le 2 décembre dernier, un militaire de 22 ans, opérant contre l’orpaillage illégal, a été gravement blessé par balle lors d’une mission nocturne. Il avait dû être evasané le 14 décembre. Ce sont trois chasseurs qui auraient tiré sans identifier leur cible.
Ce mardi 6 février, l’enquête menée par l’IRCGN* et la SAJ**en appui aux autorités locales, porte ses fruits. Deux d’entre eux sont interpellés et placés en garde à vue. Un troisième sera retrouvé aussi. Présentés au juge ce jeudi 8 février, ils sont mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Ils sont accusés de violences entraînant une incapacité temporaire de travail supérieure à trois mois, ainsi que de non-assistance à personne en danger. Les trois mis en cause étaient en plein braconnage nocturne, sans permis de port d’arme.
Au moment des faits, un appel à témoins avait aussi été lancé.
Confondu avec un animal
Le militaire, confondu avec du gibier, a été grièvement touché par un tir de chevrotine à courte distance. Il est désormais tétraplégique, avec des séquelles permanentes qui pourraient le priver de l’usage de ses jambes à vie.
Le tireur principal risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende de 150 000 euros. Un véhicule, trois armes et 145 cartouches ont été saisis.
*Institut de recherche criminelle de la gendarmerie.
**Section d’appui judiciaire.
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