Dimanche 24 dernier, le Royaume-Uni a annoncé le déploiement du navire de patrouille militaire britannique, le HMS Trent, au Guyana. Cette décision a ravivé les tensions sur le conflit autour d’Essequibo, une région déjà agitée par les revendications territoriales du Guyana et du Vénézuéla.
Maduro répond à cette « provocation«
Hier, le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé des exercices militaires impliquant près de 5 600 soldats, des avions de chasse F-16 (américains) et Soukhoï (russes), dans la zone frontalière du Guyana. Lors d’émissions diffusées à la radio et à la télévision, le chef d’Etat aurait déclaré qu’il a « ordonné l’activation d’une action conjointe de toutes les Forces Armées nationales bolivariennes (vénézuéliennes) dans les Caraïbes orientales, sur la côte atlantique, une action conjointe de nature défensive, en réponse à la provocation et à la menace du Royaume-Uni contre la paix et la souveraineté [du] pays ».
Cette action a été présentée comme une réponse à ce qu’il a qualifié de « provocation » du Royaume-Uni, qui a envoyé le HMS Trent dans cette région sensible en soutien au Guyana. Le navire est attendu vendredi dans les eaux guyaniennes pour des exercices militaires dont la durée serait estimée à moins d’une semaine, selon les déclarations officielles.
L’apaisement n’a pas duré
Maduro annonce également mettre fin aux accords trouvés durant la réunion d’apaisement qui a eu lieu le 14 décembre dernier, à Saint-Vincent-Les-Grenadines. Cette déclaration reflète la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays.
La situation demeure instable, alors que les relations entre le Guyana et le Vénézuéla continuent de se tendre autour de cette zone disputée. Pour rappel, les pays se disputent la région d’Essequibo. Ce territoire d’une superficie d’environ 160 000 km² est riche en ressources naturelles comme le pétrole ou le gaz naturel. En 1899, un arbitrage international a convenu que cette zone appartenait au Guyana. Mais cette décision a depuis été rejetée par le Vénézuéla, en 1963. À ce jour, aucun accord durable n’a été trouvé.
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