Ce mercredi 15 novembre, la 8ᵉ biennale du Festival international des Rencontres photographiques de Guyane s’est déroulée à l’Encre, à Cayenne. Ce vernissage exposait divers artistes du monde.
Jusqu’au 24 janvier 2024, il sera possible de découvrir de nombreuses œuvres photographiques à travers la Guyane. Celles-ci évoquent tant les paysages du territoire que ceux d’autres pays. Mais un fil conducteur finit par rejoindre ces territoires : observer son environnement, ses questionnements et ses combats.
C’est ce qu’explique le commissaire d’exposition, Nicola Lo Calzo : « L’idée de mettre en lien des gens d’origines différentes, avec des points de vue différents mais avec un regard qui donne l’impression de déconstruire un imaginaire. Que ça soit sur l’immigration, la dictature, l’imaginaire colonial, etc. Je pense que c’est intéressant de les avoir ensemble dans cette exposition. »
La photographe Katherine Vulpillat expose au Fort Diamant. © Mo News
La lutte LGBTQ+ ultra-marine émerge
Si pour Brandon Gercara, artiste chercheur Réunionnais, son terrain de prédilection est la Réunion et la communauté LGBTQ+, les problématiques traitées se retrouvent également sur la Guyane.
« Finalement, c’est un peu le point commun des territoires ultra-marin : on ne se sent pas représenté » , explique l’artiste : « Même en termes de paysages, d’espaces… je trouve qu’il y a une ressemblance avec La Réunion et je pense aussi en termes de politiques, sur une position queer, décolonial aussi. » À l’Encre, Brandon propose ainsi de visionner son œuvre cinématographique.
Haïti et son histoire : un devoir de mémoire à bâtir
À retrouver aussi, à l’Encre, l’histoire du massacre de Casale sous la dictature de Duvelier à Haïti durant les années 1980. C’est que met en lumière le collectif de six artistes haïtiens, K2D. « C’est une partie de l’histoire d’Haïti qui est très douloureuse encore. Peu de gens souhaitent en parler car il y a encore une plaie. Lorsqu’on est allé à Cazale, les jeunes générations ne connaissaient pas bien ce qu’il s’était passé… » analyse Reginald Louissaint Jr.
Après quatre années d’investigation, lui et son collectif espèrent réussir à transmettre ce chapitre de l’histoire que « même l’État haïtien a décidé d’ignorer » .
L’exposition du collectif K2D, à l’Encre.
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