Alors que la Guyane semble être en période d’épidémie modérée de dengue, la reprise des précipitations en novembre va être synonyme d’une augmentation de la densité de moustiques. Voici quelques conseils pour se protéger de cette maladie virale.
Après Kourou et Saint-Laurent du Maroni, les communes de l’Île-de-Cayenne sont à leur tour passées en phase d’épidémie de dengue dans la semaine du 18 au 24 octobre. Chaque semaine, plus de 100 cas de cette infection virale qui se transmet des moustiques aux humains sont confirmés en Guyane. La répartition géographique de ces cas de dengue est toutefois inégale sur le territoire.
« Le littoral Ouest enregistre près de 50% des cas, les Savanes enregistrent 30% des cas, l’Île-de-Cayenne (14%) et le reste du territoire moins de 10% », précise un document du service de la démoustication de la collectivité territoriale de Guyane.
La dengue existe sous 4 stéréotypes (DEN-1, DEV-2, DEN-3 et DEN-4). Le stéréotype 3 (DEN-3) est largement majoritaire en Guyane. Il représente 96% des cas détectés. Le DEV-2, aux conséquences plus graves sur la santé, est actuellement majoritaire aux Antilles où 12 personnes sont mortes de la dengue depuis juillet dernier, selon Santé publique France.
En Guyane, deux décès liés à la dengue auraient été enregistrés depuis le début de l’année, d’après le service démoustication de la CTG, qui emploie environ 130 personnes pour la lutte contre la dengue sur l’ensemble du territoire.
Afin d’éliminer le « vecteur » directement ou indirectement, ces agents mènent chaque mois environ 3791 visites domiciliaires et effectuent (en moyenne) 246 interventions de ratissage. L’objectif étant de supprimer les lieux de prolifération, dont les gîtes larvaires. Notons que des opérations d’épandages sont en cours à Saint-Laurent du Maroni. Ces dernières, menées avec le concours des services démoustication d’Apatou et de Mana, devraient durer trois semaines.
« La recherche et l’élimination du vecteur et ses lieux de ponte se font par le biais d’actions mécaniques, un aspect sur lequel la population générale est appelée à participer », précise la CTG.
Comment lutter ?
La situation risque de se détériorer car, avec l’arrivée prochaine de la saison des pluies, la densité de moustiques va augmenter en Guyane. La CTG prévoit ainsi une augmentation prochaine du nombre de cas sur l’Île-de-Cayenne, partie du territoire la moins touchée pour l’instant, dans les prochains mois.
Comment faire, à notre propre échelle, pour lutter contre la prolifération de la dengue et s’en protéger ?
Zoom sur les bonnes pratiques
Chez vous, cherchez et contrôlez une fois par semaine tout récipient pouvant contenir de l’eau de pluie ou d’arrosage.
-Ensuite, videz les récipients, même de petite taille (bouchon d’une bouteille) car le moustique y pond les œufs pour se reproduire.
-Nettoyez et rangez les récipients à l’abris de la pluie. Jetez les récipients dont vous n’avez plus besoin.
-Si vous ne pouvez pas vider l’eau (parce que vous en avez besoin) couvrez le récipient par un couvercle étanche dédié ou un filet anti-moustique.
-Contrôlez les pots de plantes et éliminez l’eau des coupelles au moins deux fois par semaine.
-Si vos pots de plantes sont des objets de récupération, qui ne sont pas initialement dédiés à accueillir de l’eau (boîtes de peinture, boîtes de lait, etc.) ou ne possèdent pas de trous en dessous, remplacez-les.
-Utilisez les produits anti-moustiques : les répulsifs à appliquer sur la peau, les spirales à allumer à l’extérieur (jamais à l’intérieur) etc;
-Dormez sous moustiquaires imprégnée y compris en journée et évitez que les enfants ne se fassent piquer ;
-Portez les vêtements longs (pour réduire la surface du corps que le moustique va piquer) et clairs.
En cas de symptômes évocateurs de la dengue (fièvre, éruption cutanée, courbatures ou douleurs articulaires) consultez rapidement un médecin.
Les agents de la CTG viennent chez vous pour démoustiquer :
– Autorisez-les à entrer dans votre cour pour le dégitâge ;
– Autorisez-les à effectuer le traitement de vos extérieurs et/ou de l’intérieur de la maison si cela est nécessaire ;
– Appliquez les conseils qu’ils vous donnent
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