L’Assemblée nationale du Venezuela a donné son feu vert à un référendum portant sur le différend territorial avec le Guyana, a déclaré samedi le ministre des affaires étrangères vénézuélien Yvan Gil lors d’une allocution devant les Nations unies.
Cette semaine, le Venezuela a rejeté le récent appel d’offres pétrolier du Guyana, arguant du fait que les blocs offshore attribués se trouvent dans des zones contestées et que les entreprises qui se verront attribuer ces blocs n’auront pas le droit de les explorer.
« Il y a deux jours, l’Assemblée nationale du Venezuela a décidé à l’unanimité d’appeler notre peuple à voter lors d’un référendum consultatif pour ratifier la défense de notre territoire souverain contre les agressions de l’empire américain, qui veut nous entraîner dans une guerre pour les ressources naturelles », a déclaré M. Gil devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le Guyana est soutenu par les États-Unis, a ajouté M. Gil, sans donner plus de détails sur le référendum.
Le Guyana et le Venezuela sont engagés depuis longtemps dans un différend concernant leurs frontières. En avril, la Cour internationale de justice (CIJ) s’est déclarée compétente sur cette question, qui pourrait déterminer quel pays a des droits sur un territoire riche en pétrole et en gaz, en particulier au large des côtes.
Mercredi, le secrétaire d’État adjoint américain Brian Nichols a déclaré que Washington soutenait le droit du Guyana à développer ses ressources naturelles.
Frontière disputée
L’Esequibo (ou Essequibo), parfois aussi appelé Guayana Esequiba, est un territoire de 160.000 kilomètres carrés, sous administration du Guyana (125.000 habitants des 800.000 Guyaniens en 2012) et où l’on parle anglais. Il recèle des gisements pétroliers, minéraux et de riches bassins hydrographiques.
Le Guyana, ancienne colonie britannique, affirme que la frontière entre les deux pays a été fixée en 1899 par une cour d’arbitrage. Mais, pour le Venezuela, le fleuve Esequibo est la frontière naturelle entre les deux pays, comme c’était le cas en 1777.
Le Guyana a lancé en 2018 une procédure, toujours en cours, devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour confirmer ses frontières actuelles.
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