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Patrice* a fait la mule à quatre reprises, la dernière étant celle où son périple a pris fin, avant la « case prison ». Quelques années plus tard, il accepte de revenir sur ce chapitre de sa vie avec Mo News.
Dans les années 2010, Patrice a la trentaine. Il traîne dans le quartier, en « galère de tune ». Ses parents l’ont jeté dehors. Un jour, quelqu’un lui demande s’il veut gagner de l’argent « rapidement » et « simplement ». Patrice accepte. Une décision qui chamboulera tout son avenir.
« Avec les amis, il y en a un ou deux qui ont commencé à parler de ce business, de rapporter des trucs sur la métropole, de faire la mule en gros.
Comme j’étais en galère à cette époque-là, je ne travaillais pas, je n’avais pas de quoi boire ni manger, mes parents m’avaient mis à la porte. Donc j’ai accepté sans réfléchir.
T’arrives dans la chambre d’hôtel, tous les gars t’attendent là-bas déjà. Soit, ils te font avaler, soit ils le mettent sur toi. Mais là j’ai avalé, près d’une vingtaine.
J’ai commencé à avoir peur. La peur commence à venir. Je commence à transpirer, mais les gars, tout de suite, ils te disent de ne pas t’inquiéter, de ne pas avoir peur. Tout va bien se passer quoi.
J’ai recommencé. Parce que par rapport à ce que tu gagnes, tout de suite derrière, t’as envie de recommencer. Tu prends goût à ça, tu prends le goût du risque, de l’adrénaline…
Je passais des soirées avec les copains, ça buvait, ça fumait, quelques filles, et voilà…
Après la prison, tout de suite les gars ont commencé à m’insulter tout ça. Ils m’ont vu comme une lâche, un sale traître.
Un matin, je me suis réveillé et j’ai dit que j’allais à Pôle emploi. Je ne savais pas ce que je voulais faire, ce que j’allais faire, ni qui j’allais avoir en face de moi… »
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