Depuis quelques semaines, le papillon cendre, responsable de la « papillonite » a fait son apparition à Kourou. Et aussi à Rémire-Montjoly qui connaît d’une forte recrudescence.
Bien que les papillons soient généralement admirés pour leur beauté et considérés comme inoffensifs, le papillon cendre (Hylesia Metabus, son nom scientifique) ne correspond pas à cette image charmante. Il est principalement actif à la tombée de la nuit et possède une particularité peu plaisante : lorsqu’il vole, il projette de minuscules fléchettes urticantes qui, lorsqu’elles entrent en contact avec la peau, provoquent des démangeaisons. C’est la papillonite.
Le cycle de développement du papillon cendre dure environ trois mois. Par conséquent, on estime qu’il y a quatre générations produites chaque année, qui apparaissent à des moments spécifiques : janvier, avril, juillet et octobre. Cependant, il convient de noter que des variations exceptionnelles peuvent également être observées, comme l’explique le médecin responsable de la veille sanitaire à l’ARS, Francky Mubenga.
Peut-on être allergique
Les conséquences de ces fléchettes venimeuses sont bien souvent sans gravité, mais de rares cas d’allergies ont pu déjà avoir eu lieu : « Des symptômes similaires à une exposition à certains allergènes sont observés dans la papillonite. Des cas avec œdème de Quincke ont été rapportés dans la littérature », observe Francky Mubenga.
En effet, aucun choc anaphylactique n’a été mentionné, mais certains auteurs n’écartent pas de graves complications. « Il n’est pas exclu que certaines personnes soient allergiques aux toxines contenues dans les fléchettes des papillons cendre » conclut le médecin de l’ARS.
Se protéger
Les effets des petites fléchettes du papillon cendre peuvent causer une gêne, mais elles ne représentent pas de danger. Cependant, si les symptômes persistent ou s’aggravent, il est recommandé de consulter son médecin traitant. Si les médicaments généralement utilisés pour traiter les réactions allergiques semblent peu efficaces, la prévention demeure la meilleure solution.
L’ARS rapelle que ce n’est pas une maladie, il est donc inutile de tenter de se soulager via des médicamments ou encore de s’asperger d’anti-moustique (comme pour se protéger de la dengue).
Pour se protéger, il est recommandé d’adopter certaines mesures préventives. Par exemple, il est conseillé de porter des vêtements amples et couvrants lors des sorties nocturnes. L’utilisation d’ampoules jaunes orangées ou rouges plutôt que blanches peut également réduire l’attraction des papillons. De plus, il est utile de nettoyer régulièrement le sol et de passer une éponge sur les meubles extérieurs. Cela contribue à une meilleure protection.
Les animaux peuvent aussi en être victimes ?
Oui. Même si les poils des animaux les protègent dans une certaine mesure, ils restent susceptibles de développer la papillonite, en particulier si les fléchettes entrent en contact avec le museau ou les pattes, où la couverture de poils est moins dense. Si les symptômes de votre animal évoluent, il est recommandé de consulter un vétérinaire pour obtenir des conseils appropriés.
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