Les salariés d’Air France en Guyane demandent à leur direction de « revoir sa copie » face à la problématique d’un sous-effectif jugé chronique.
Ce vendredi matin, les employés de l’agence d’Air France au Larivot, à Matoury, ont entamé une grève « illimitée ». Le mouvement est suivi par les salariés de la compagnie aérienne basés à l’aéroport.
Au total, une trentaine de salariés débrayent, selon les syndicats, qui tiendront leurs piquets de grève à l’agence du Larivot et à l’aéroport jusqu’à demain, samedi 24 juin.
D’après Iane Canut, représentante du syndicat UNSA-Aérien dans la zone Antilles-Guyane, une réunion entre les syndicats et la direction d’Air France a tourné court le 16 mai. « La direction campe sur ces positions », assure Mme Canut, invoquant un « déficit » de « deux salariés » à l’agence du Larivot depuis « près de quatre ans » et un recours « excessif » à l’intérim pour les postes à l’aéroport.
« Dégradation des services rendus aux clients »
Le manque de main d’œuvre serait comblé par une politique d’embauches « au rabais ». Entendre : « ils nous proposent de la main d’œuvre extérieure, et des apprentis ».
Pourtant, le marché Guyanais serait le plus productif en termes de chiffre d’affaires dans la zone Antilles-Guyane, d’après l’intersyndicale mobilisée (CGT, UNSA, FO). Interrogés ce vendredi matin, les syndicats craignent une délocalisation des activités de l’agence, qui comprend un plateau « Affaires » et un plateau « Commercial ».
En somme, à l’agence du Larivot comme au sein de l’aéroport, le « déficit d’employés » ainsi décrié serait à l’origine d’une « dégradation des services rendus aux clients », rapporte Mme Riquier, porte-parole du syndicat Force Ouvrière.
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