C’était un moment très attendu et scruté… Les retrouvailles entre le président nouvellement élu de la CTG Gabriel Serville et la directrice générale de l’ARS (Agence régionale de la santé) Clara de Bort ont eu lieu ce mercredi matin. Avant d’être président de la CTG, pendant son mandat en tant que député, Gabriel Serville s’est très souvent et frontalement opposé aux mesures prises par Clara de Bort. Le ton était monté très fort entre les deux personnages publics, que ce soit lors des réunions de la CIC (Cellule interministérielle de crise) ou sur les réseaux sociaux et à travers des interviews interposées.
L’évolution des choses avec l’élection de Gabriel Serville à la présidence de la CTG a donc imposé à chacun d’eux de revoir leur animosité et de se retrouver autour d’une table pour discuter et travailler ensemble. Et le sujet qui a semblé réunir le président de la Collectivité et la plus haute représentante de l’Etat en Guyane en matière de santé, fut le projet de création du CHU de Guyane, qui devrait voir le jour d’ici 2025.
Après quelques semaines de vacances et de silence (lire la Mare aux Caïmans de ce jeudi 5 août 2021), la très médiatique Clara de Bort a repris le travail lundi en Guyane. Ce mercredi a donc marqué le début du travail avec Gabriel Serville et son équipe à la tête de la collectivité territoriale.
Mo News voulait connaître le ressenti de Clara de Bort après cette première réunion:
“Je me félicite de cette rencontre avec le Président de la CTG sur le Centre hospitalier régional et universitaire de Guyane. La création du CHRU demande un travail conjoint très étroit avec plusieurs acteurs clés, au premier rang desquels la CTG. Nous nous sommes mis d’accord sur l’importance d’associer l’ensemble des parties prenantes et de rendre compte régulièrement à la population des avancées concrètes ».
La directrice de ARS ( Agence Régionale de Santé) annonce aussi les trois volets majeurs :
- compléter l’offre de soins manquante en Guyane, de manière que les Guyanaises et Guyanais ne soient plus contraints de se soigner hors du territoire. Les hôpitaux de Guyane pourront alors être reconnus comme Centre hospitalier régional au sens de la Loi, c’est-à-dire offrant toutes les spécialités médicales et chirurgicales
- Compléter l’offre de formation, tant médicale que paramédicale, pour augmenter le nombre de personnes formées et la diversité des parcours professionnels en Guyane
- Développer et valoriser la recherche médicale guyanaise
Et Clara de Bort de conclure : « Nous nous sommes également mis d’accord sur l’importance de la création des trois hôpitaux de proximité (Maripasoula, Grand Santi et Saint-Georges). Nous avons aussi décidé que les équipes Santé et PMI se mettent au travail sur une filière prioritaire relative à la santé du jeune enfant. Le comité territorial « CHRU – Santé 2025 » se réunira début septembre pour faire le point sur l’avancée des travaux. »
Gabriel Serville a « posé le cadre » de la collaboration
De son côté, Gabriel Serville a également annoncé que « la CTG participera à l’effort de financement du futur CHRU et que la Collectivité » mettra « la main à la patte ». Il a rappelé » l’objectif de 2025″ pour la création du CHRU même si les délais ont déjà été rallongés pour les 3 futurs hôpitaux de proximité de Saint-Georges, Maripasoula et Grand-Santi, qui devaient initialement être livrés en 2022.
Gabriel Serville a enfin « posé le cadre » de ce que sera cette « collaboration » avec l’ARS. Ainsi, la directrice générale de l’ARS participera et co-présidera les comités de pilotage en commun avec la CTG