Zidan T. répondait ce vendredi, devant les juges, de faits de violences commis lors d’un vol Paris-Cayenne le 13 février. Le jeune guyanais de 25 ans résidant à Besançon a écopé de 6 mois de prison fermes.
4 h 30 d’attente et d’angoisse pour les passagers de ce vol Paris-Cayenne. Le 13 février, un jeune homme de 25 ans a dû être maîtrisé et menotté en plein vol après une dispute avec sa compagne. C’est lorsque la jeune femme s’est réfugiée dans la cabine des hôtesses de l’air que la situation serait devenue « hors de contrôle ». Trois gendarmes retraités, dans le même vol, ont tenté en vain de raisonner Zidan T., résidant de Besançon qui comptait passer deux semaines de vacances au Péyi.
Le jeune homme a craché sur ces derniers, répétant « je vais te tuer » à celui qui le maîtrisait par la force.
« Je pense qu’on parlait un peu trop fort. Quelqu’un est venu, je l’ai envoyé chier. Ils ont tenu mes locks, c’est là que je me suis énervé. » rapportait le prévenu à l’audience des comparutions immédiates hier, vendredi 17 février. Le mécontentement de ce dernier s’est traduit par des scènes terrifiantes pour les passagers du vol. Zidan T. a brisé, avec sa tête, l’écran du dossier qui lui faisait face. Il aurait cassé deux sièges différents selon le commandant de bord, qui a déposé plainte.
« Arriver de bonne humeur en Guyane »
Le pouce d’un des gendarmes retraités s’est retourné alors qu’il tentait de ramener à la raison le jeune homme, dont la tête avait été recouverte d’un drap pour éviter qu’il ne crache davantage. Le chef de cabine, en escale à Cayenne, dit avoir été insulté, ciblé par des crachats et se serait blessé au dos.
Placé en garde à vue et examiné par un médecin, Zidan T. présentait une plaie au front, due à des coups de tête répétés sur l’écran de télévision, une autre blessure légère sur le bras et un poignet douloureux. Âgé de 25 ans et sans profession, il envisage de commencer une formation de conducteur de tramway à Besançon, où il habite depuis plusieurs années.
« Je suis épileptique et je prends des médicaments. J’avais bu un peu ce jour-là juste pour arriver de bonne humeur en Guyane. » a dit Zidan T. aux juges de l’audience des comparutions immédiates. Trop peu pour le ministère public. « L’alcool, dans notre code pénal, n’est pas une excuse. On ne peut jamais s’exonérer de ce qu’on a fait au prétexte qu’on est alcoolisé. » rappelle une substitut du procureur de la République. Cela dit, Zidan T. a pu ressentir « une forme d’agression » répond Me Rozenberg, à la défense. « Il y a peut-être eu un usage un petit peu disproportionné de la force pour maîtriser monsieur. » suggère l’avocat.
Ce n’est pas la première fois que le prévenu a affaire à la justice. Une peine de deux mois de prison fermes planait au-dessus de sa tête pour des faits de violences commis lors de la fête de la musique à Besançon. Elle vient s’ajouter aux quatre mois de prison fermes prononcés par le tribunal hier, vendredi 17 février.
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