À deux jours du début du mouvement de grève annoncé par les pilotes d’Air Guyane, Christian Marchand, directeur général en charge de la compagnie aérienne, espère un coup de semonce préfectoral pour maintenir un service minimum.
Ils l’avaient indiqué le 23 novembre dans un préavis de grève. Dénonçant des conditions de travail dégradées, les pilotes d’Air Antilles et Air Guyane débrayeront du 17 au 22 décembre, au début des vacances scolaires de fin d’année.
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Titulaire de la délégation de service public pour le transport aérien en Guyane depuis 2020, Air Guyane informe que le mouvement aura un impact considérable sur la desserte des communes de l’intérieur. Raison pour laquelle la direction a formulé auprès du préfet de région Thierry Queffelec une demande de réquisition des pilotes.
Quel impact ?
« La règle pour nous, c’est qu’en cas de mouvement de grève, nous sommes en service minimum. » souligne Christian Marchand, directeur général délégué d’Air Guyane. Selon les estimations de la direction, si réquisition il y a, les lignes aériennes les plus impactées pendant cette période de grève seront celles à destination et au départ de Maripasoula.
« Il y aura un seul vol par jour, au lieu de 5 ou 6 » chiffre le directeur général délégué. La « ligne du fleuve » qui assure la liaison entre Saint-Laurent du Maroni et Maripasoula devrait voir son nombre de vols se réduire de moitié pendant la grève. Idem pour Cayenne-Saül, qui passerait de deux vols / jour à un vol / jour.
Une fréquence de vols revue à la baisse au cours d’une période attendue par bon nombre de citoyens du fleuve et de l’intérieur souhaitant regagner leurs domiciles pour les fêtes de fin d’année.
Gêne occasionnée
Entre octobre et novembre, la desserte de Maripasoula a déjà été enrayée par une série de manifestations et des difficultés rencontrées sur la piste en latérite qui permettait aux avions d’atterrir, la piste « historique » étant en cours de réfection. Après un incident le 4 novembre, l’exploitation régulière de cette piste plus courte a dû être stoppée, obligeant la Collectivité territoriale à attendre un nouveau feu vert de la direction générale de l’aviation civile pour une réouverture temporaire de l’ancienne piste.
Dans un communiqué publié jeudi 15 décembre, Air Guyane demande d’ores et déjà aux passagers ayant été informés de l’annulation de leurs vols de se rapprocher de ses services, aux escales de départ. « Les informations peuvent être également communiquées par demande écrite sur le site internet. » rajoute Air Guyane.
« Le préfet a été sollicité, il est au courant de la situation, nos services suivent ça. » fait valoir Christian Marchand. D’une entente cordiale, la direction de la compagnie aérienne et un représentant local du Syndicat national des pilotes de ligne ont convenu qu’en cas de réquisition préfectorale, une partie des 14 pilotes inscrits sur les programmes de vols initiaux assurerait un « service minimum ». « Si le préfet ne réquisitionne pas, on a un problème » maintient toutefois le directeur général en charge de la compagnie aérienne.
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