Mardi 13 décembre 2022, se déroulait une conférence à propos des homes catholique dont ont été victimes les populations amérindiennes et bushinengés. À travers cette conférence, l’idée est de se poser la question sur la réparation et la justice lors de cette sombre époque, et mettre en place une possible commission vérité.
« Autochtones et l’écoles : réparer l’injustice ? » Tel est l’intitulé de cette conférence organisé par l’Unicef France, l’Institut Louis Jouanet et l’Université de Guyane. Dans l’amphithéâtre A de l’Université, les intéressés et concernés sont nombreux.
En effet, face à la question des enfants autochtones placés dans des pensionnats à l’étranger (Canada, Suède, Norvège, Australie, États-Unis, etc.), la justice transitionnelle a démontré qu’elle pouvait être un outil de réparation face aux traumatismes subis et de renforcement social face à une histoire commune. En Guyane, la question commence à se poser de plus en plus.
C’est ainsi que voient le jour les commissions vérité. Elles n’ont pas pour objectif de condamner les auteurs des blessures, mais de permettre une prise de conscience, donner une chance d’assumer ses actes et d’endosser sa responsabilité. Elle écoute les victimes également et reconnaît leur souffrance. Ainsi, c’est un échange permettant de remettre en question le fonctionnement d’un État à un moment donné.
La commission vérité : un moyen de réparer les blessures de Guyane ?
Cette conférence était divisée en deux ateliers. Le premier évoquait les homes indiens et la question d’organiser une commission vérité. Le deuxième évoquait les familles hébergeantes des enfants scolarisés sur le littoral.
En effet, les jeunesses autochtones vivant dans les villages de l’intérieur de la Guyane se voit quitter le cocon familial à 10-11 ans pour poursuivre sa scolarité sur le littoral. Le Grand Conseil Coutumier a décidé de questionner les conditions de ces enfants, la perte des repères et de lien qui en découle et le mal-être de cette jeunesse de nos jours.
- La commission vérité se divise en trois parties :
- • La vérité objective : obtenue par les contrebutions des analyses historiques et le travail sur les archives.
- • La vérité ressentie : exprimée par l’ensemble des personnes impliquées dans l’histoire des homes et qui témoignent d’un ressenti et traumatisme subjectif.
- • La vérité dialogique : née d’un dialogue entre tout le monde, qui permet une coexistence des ressentis et un vivre-ensemble respectueux.
Plus d’information à venir dans l’édition papier N°93 du jeudi 22 décembre 2022.
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