Anderson Aron a 26 ans et est danseur hip-hop. Alors qu’aujourd’hui, il se produit dans les rues de Time Square, à New-York, pour ce jeune guyanais, tout a commencé à Paris… et grâce aux sacrifices de sa mère.
« Coca-Cola m’a payé pour mon simple acte de présence » . Il n’en revient toujours pas, Anderson Aron. Si une marque de ce niveau lui demande de venir à son événement, c’est parce que le break-danseur de 26 ans s’est imposé aux États-Unis.
Tout commence dans un collège du 20e arrondissement de Paris : « Je dois avoir 13 ans quand je découvre une association sportive de danse où les collèges s’affrontent. Je me suis inscrit et j’ai appris au fur et à mesure » , se souvient le jeune homme. Motivé, Anderson Aron ne se contente pas des 2 heures par semaine de son association, il pratique le hip-hop tous les jours et s’inspire de ses modèles au quotidien, ce qui lui donne des objectifs à atteindre.
Anderson Aron avec l’acteur américain Will Smith
Sortir de sa zone de confort
Au fil du temps, le break-danseur performe dans la rue, dans des restaurants, des spectacles en tout genre : « J’ai été sélectionné dans un cabaret pour danser dans un restaurant en Montagne. J’ai pu obtenir des contacts pour des clips, des tournages. Et les vidéos sur les réseaux m’ont aidé » , se souvient-il. Aujourd’hui, Anderson Aron compte plus de 97 000 abonnés sur Instagram et 1 million sur TikTok.
Puis un jour, le rêve américain se concrétise : « Je prends un billet d’avion vers New-York en 2017. Vraiment, c’était un sacrifice, je ne savais même pas ce que j’allais faire » . Un sacrifice, oui, car le jeune homme connaît la valeur de l’argent et du sacrifice. En effet, il a été élevé avec son autre frère et sa sœur par sa mère, ancienne journaliste guyanaise.
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Lorsqu’il arrive à destination, il est temps pour lui de faire ses preuves : « T’es là, tout seul dans Time Square, il y a tous les autres danseurs connus, tu ne peux que danser, t’es obligé, c’est l’instinct de survie » . Puis quand il revient en France, son ami, Salif Gueye, danseur également, voit sa vidéo repartagée par The Rock (Dwayne Johnson), le célèbre acteur américain. Un million d’abonnés plus tard, cet ami garde les pieds sur terre et invite toute sa bande sur le plateau du Ellen Show , l’émission à plus de 2,6 millions de spectateurs. Là, tout explose.
Ne pas oublier d’où l’on vient
Bien qu’Anderson Aron n’ait pas grandi en Guyane, il reste relativement proche de ses origines, notamment grâce à sa mère, qui a entamé sa carrière de journaliste sur ce territoire. Elle est partie en Hexagone avec ses 3 enfants pour de meilleures opportunités professionnelles. Mais élever 3 enfants seule n’est pas de tout repos. Et les valeurs qu’elle a inculquées à Anderson, ce dernier les lui rend bien.
Alors qu’il ne cesse de progresser professionnellement, il a pu se permettre de payer un retour au péyi à sa mère, lorsque Ellen Degeneres ( The Ellen Show ) lui a offert un chèque. Elle n’était pas retournée en Guyane, à Saint-Laurent du Maroni depuis qu’elle l’avait quittée. Un cadeau qui ne peut que marquer les cœurs et les esprits. Ainsi, Anderson Aron découvre également ses racines et n’oublie pas d’où il vient. Bien qu’un océan le sépare de ce territoire : « Je suis Guyanais » , affirme le jeune homme, qui arbore fièrement le drapeau de la Guyane dans sa bio Instagram.
Et comme Anderson Aron n’oublie pas d’où vient son talent et sa passion pour la danse, il continue de performer dans les rues de Paris même s’il a un lien avec New-York. « Si tu arrives à te montrer dans la rue, tu peux te montrer n’importe où. Puis si des gens n’aiment pas, à toi de trouver comme leur faire changer d’avis et de prendre les critiques. Pareil si les gens adorent ce que tu fais. Il faut toujours se demander comment ça se fait que les gens aiment » , conclut-il.
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