Dans le cadre de la semaine de la santé mentale, du 10 au 16 octobre 2022, les structures et associations organisent des conférences et activités de sensibilisation.
Aujourd’hui, la santé mentale est un élément à prendre en compte, que ça soit dans le domaine professionnel ou personnel. Cette thématique se démocratise et de plus en plus de personnes tentent d’en prendre soin. Cette année, cette semaine de prévention se déroule du 10 au 16 octobre.
La santé mentale est un enjeu majeur de santé publique. En 2021, une étude du Centre Collaborateur de l’Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS) et du Conseil intercommunal de santé mentale (CISM) en Guyane interrogeait 900 personnes sur leur état de santé mentale. Lors des résultats, 36,9 % des Guyanais souffraient de troubles psychiques ou psychiatriques.
Alors qu’en Hexagone, 31 % de la population était concernée. Cette enquête a été réalisée juste après les périodes de confinement sur les 18-29 ans. Une génération durement touchée par l’isolement que les restrictions sanitaires ont imposé. Ce chiffre est également issu des conséquences de la pandémie sur la population.
La jeunesse, intouchable ?
Une génération souvent perçue comme intouchable et pourtant, 21 % des jeunes des Antilles-Guyane déclarent se sentir seuls tous les jours « ou presque, souvent ». Ce qui fait 20 points en dessous de la moyenne nationale, selon le baromètre jeunesse 2021 de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire). La solitude est, en effet, un facteur pouvant altérer la santé mentale.
Contrairement au niveau national et aux autres DOM, les suicides en Guyane concernent davantage les jeunes et ont une létalité plus élevée qu’en Hexagone en cas d’hospitalisation. En revanche, les taux de mortalité par suicide et d’hospitalisations pour tentatives de suicide en Guyane sont parmi les plus faibles de France, inférieurs de plus de 20 % aux taux nationaux.
La santé mentale, pour les faibles ?
Tout le monde peut être touché par ce type de faiblesse. Ce qui peut amener à ne pas prendre soin de sa santé mentale est l’éducation. En effet, la posture à adopter vis-à-vis du mental est de ne pas laisser transparaître les émotions quand ça ne va pas et faire comme si tout allait bien.
Et cette semaine de prévention vise aussi à sensibiliser sur les maladies psychiques, lutter contre la stigmatisation des maladies mentales et renforcer la résilience des individus, des familles et de la communauté. Mais avoir une maladie ou un trouble psychique ne veut pas forcément dire ne pas bien vivre, malgré les difficultés.
La santé mentale concerne aussi le domaine professionnel. En effet, un salarié qui ne se sent pas bien à son poste est un salarié qui peut connaître une baisse de productivité.
Des projets sur le long terme
Parmi les actions visant à améliorer la visibilité et l’accès aux soins, le CISM propose un livret, Annuaire des Ressources : inclusion sociale et santé mentale. Toutes les coordonnées des structures de soins, des associations, les aides juridiques, des professionnels en libéral (psychologue, psychiatre, neuropsychologue, etc.), pour permettre aux personnes désirant obtenir de l’aide et savoir vers qui se tourner.
Ce vendredi 14 octobre, des usagers du Pôle Santé mentale du CHC rencontrent des étudiants en BTS au lycée de Matiti. Cette action vise à sensibiliser aux questions de santé mentale.
En cas de détresse psychologique, il est possible d’appeler le numéro vert national : 31 14.
SOS Amitié : 09 72 39 40 50.
Pour se rendre directement dans des structures :
- Centre Hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne.
- GGPS (Groupe Guyanais de Prévention du Suicide) : ggps973@gmail.com.
- MDA (Maison Des Adolescents de la Guyane) : Cayenne, Saint Laurent du Maroni.