INFO MO NEWS – Un haut cadre du CHOG a été placé en détention provisoire, en attendant son procès, pour des faits de « violences avec usage ou menace d’une arme » et « menaces de mort ». Ce mardi, sur décision du tribunal, l’affaire a été renvoyée au 15 novembre.
Un homme, âgé d’une cinquantaine d’années et titulaire d’un poste à responsabilité à la direction générale du CHOG, a vu son procès pour « menaces de morts » et « violences avec usage ou menace d’une arme » être renvoyé à sa demande ce mardi 11 octobre.
Les accusations portent sur des faits qui se sont produits dans la nuit du 5 au 6 octobre. Ce soir-là, le quinquagénaire aurait envoyé à son ex-conjointe plusieurs menaces de mort matérialisées par écrit, via le réseau social WhatsApp. Quelques heures plus tard, ce dernier se serait rendu au domicile de la victime, avant de sortir un couteau et de menacer de s’en prendre à elle et son fils.
Interpellé par les gendarmes, l’homme a été placé en détention provisoire vendredi, avant d’être présenté ce mardi aux juges dans le cadre de la procédure accélérée des comparutions immédiates.
Une chemise à carreaux un peu trop large, il comparaissait sur les coups de 15 h au sein de la salle d’audience du tribunal judiciaire dans laquelle les dossiers se suivent de près. « J’ai perdu pied, j’ai craqué, c’était un soir où je n’allai pas bien, j’ai craqué », déclare-t-il, sur un ton haletant. Avec trois mentions, son casier judiciaire ne plaide pas en sa faveur.
« C’est toute ma vie qui est en jeu. »
Prononcée durant l’année 2020, sa dernière condamnation en date donnait suite aux mêmes faits, sur la même victime. En appel, le quinquagénaire avait alors écopé de 12 mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis probatoire. Il était donc en récidive légale dans la nuit du 5 au 6 octobre 2022.
« C’est toute ma vie qui est en jeu. Si je repars en détention, je perds mon travail, je perds toute ma vie. » poursuit-il à la barre. Se remémorant son passif et ses problèmes avec l’alcool, il assure aux juges « être totalement sevré » depuis près de 3 ans. L’homme, qui touche des émoluments conséquents grâce à sa fonction (environ 6 500 euros/mois), aurait pourtant « replongé » ce soir-là. Les faits qui lui sont reprochés ont été commis sous l’emprise de l’alcool.
Dans ses réquisitions, la substitut du procureur a estimé nécessaire le maintien en détention du prévenu, qui réclamait un renvoi du dossier, afin d’« éviter toute pression ou influence sur les victimes et empêcher la réitération des faits ».
Détention provisoire
La défense du haut cadre, Me Maurice Chow-Chine, a considéré cette demande du ministère public comme étant « disproportionnée ». « La seule réponse qu’on propose, c’est la détention provisoire, ça n’est pas du tout le respect de la loi. » a fait valoir la robe noire, qui a plaidé, a minima, pour une interdiction d’entrer en contact avec la victime.
La présidente de l’audience Garance Journet et ses deux assesseurs ont décidé de repousser le jugement à l’audience du 15 novembre. En attendant, sur décision du tribunal, le prévenu a été placé en détention provisoire au Centre Pénitentiaire de Guyane pour « prévenir le risque de réitération » et « protéger les victimes ».
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