La Réserve naturelle nationale de l’Amana (RNNA) d’Awala-Yalimapo connaît un avenir incertain. Après un audit en octobre 2021, la gestion devait s’arrêter la même année. Un an de plus avait été permis, le temps de trouver un nouveau gestionnaire et pourtant, un an plus tard, le flou vers un dénouement est identique.
Octobre 2022, voilà déjà une année de passée depuis l’audit d’octobre 2021. Des recommandations de changement de management et de gestion du parc, mais aussi en interne, avaient été recommandées. Une candidature pour trouver un nouveau gestionnaire avait été lancée, mais aucune n’a été présentée. Et le RNNA ne pourra se renouveler et continuer en 2023. L’actuel gestionnaire se trouve être le Parc naturel régional de Guyane (PNRG).
Ainsi, un cahier de revendication composé des représentants de la commune d’Awala-Yalimapo a été rédigé. Dedans, il est notamment question de l’avenir des employés et l’avenir de l’entretien du parc. Des inquiétudes grandissantes de la part des salariés.
Des discussions sans aboutissement
Auriane Dhelin, conservatrice de la réserve, confie : « Nous avons des discussions avec l’État depuis un mois, mais les scénarios proposés sont tous différents, donc nous n’avons aucune réponse de sûre ». Pour l’heure, la réponse tend de plus en plus vers l’absence d’un nouveau gestionnaire.
Selon la conservatrice, il est difficile de trouver ce nouveau gestionnaire par manque de valorisation de la Réserve naturelle nationale de l’Amana. Et si une candidature ne voit pas le jour, l’entretien de la réserve est remis en question. Bien que l’État surveillera tout de même les sites, il n’y aura plus personne sur place pour veiller au braconnage par exemple. « Il n’y aura plus de sensibilisation, de préventions, d’activités… », exprime Auriane Dhelin.
La réunion de la dernière chance
Demain, mercredi 5 octobre, une réunion entre un représentant de l’État, des chefs coutumiers, et différentes structures, tentera de trouver une dernière solution et voir qui se positionne où pour gérer cette réserve et apporter des éléments de réponses au potentiel nouveau gestionnaire.
« Moi ma priorité est de savoir dans quelles conditions on va être repris. Quelle vision aura le gestionnaire, on a un plan de gestion avec des tâches à remplir, mais à voir avec le gestionnaire, même pour le recrutement », espère Auriane.