Malgré l’intervention de l’inspection du travail ce mardi 27 septembre, les agents de la SGDE en grève n’ont pas trouvé d’accord avec leur direction. Faute de consensus, le conflit social évolue défavorablement. Une vingtaine de participants à la grève se sont vus remettre des assignations devant le tribunal judiciaire de Cayenne ce mercredi matin.
La direction de la Société Guyanaise des Eaux tape du poing sur la table. Après une après-midi de négociations infructueuses ce mardi 27 septembre, avec l’inspection du travail à la médiation, les pourparlers avec les grévistes sont au point mort. Ces derniers (ils sont une cinquantaine selon les syndicats) obstruent les accès aux services techniques et aux services clientèles depuis mercredi dernier. Ils réclament une réévaluation de leur salaire. Un point, sur lequel les deux parties n’arrivent pas à trouver de compromis. « Pour l’instant, c’est en stand-by » nous confirme une source interne à la SGDE. La grève dure depuis maintenant 7 jours.
Ce mardi, le directeur général de la SGDE Philippe Swyngedau tenait une conférence de presse, à retrouver en intégralité sur la page Facebook de Mo News. « L’ensemble des comités de direction a été profondément choqué que les représentants des grévistes puissent se targuer devant les médias d’être à l’origine de ces coupures » a-t-il annoncé, pointant du doigt les actes malveillants qui auraient été recensés en fin de semaine dernière.
« L’entreprise expose les grévistes à des mesures juridiques. »
Christophe Dalphrase, directeur des exploitations de la SGDE, a ensuite listé les différents secteurs impactés par ces coupures, qui auraient été causées par les grévistes : « ça a commencé à Kourou vendredi après-midi. Vendredi soir, c’était à Macouria, par la suite, dès vendredi soir et toute la journée de samedi, c’était Montjoly, Matoury et route de Baduel à Cayenne. Ça s’est poursuivi à Montjoly et Matoury dimanche ». Lundi, 26 septembre, des collèges de Saint-Laurent auraient été privés d’eau, et d’autres coupures auraient été signalées à Sinnamary.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la direction de la SGDE, qui a saisi le tribunal judiciaire en référé. Une vingtaine de grévistes, dont Thérence Christophe, délégué syndical UTG-SGDE, se sont vu remettre leur convocation ce mercredi matin. L’audience aura lieu ce vendredi 30 septembre. « C’est un référé devant le président du tribunal judiciaire pour trouble manifeste à l’exercice des fonctions de l’entreprise. L’entreprise expose les grévistes à des mesures juridiques. » expose l’avocat de la direction.
« Nous sommes étonnés de voir que c’est qu’une partie des grévistes qui ont été assignés, et non la totalité. » souligne Thérence Christophe.
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