Le 28 septembre est la journée mondiale de la rage, en hommage à Louis Pasteur, père de la vaccination contre la rage, décédé à cette date.
La rage canine cause 59 000 décès par an. En Guyane, le dernier cas de rage humaine remonte à 2008 et le dernier cas de rage canine à 2015. Si de nos jours, l’infection est mieux contrôlée, c’est notamment grâce aux vaccins obligatoires des animaux domestiques (chiens ou chats). Mais aussi à la prévention qu’il y a autour et du vaccin qui existe, grâce à Louis Pasteur.
La rage ou rien
Cette infection est une zoonose. C’est-à-dire qu’elle se transmet de l’animal à l’homme. Les signes de contaminations sont une infection du cerveau avec de la fièvre, de l’agitation et de la torpeur. L’incubation varie selon la zone du corps touchée. En effet, plus la morsure est proche du cerveau, plus l’incubation sera rapide. Elle peut donc varier de trois semaines à trois mois.
Lorsque les signes sont déclarés, la rage est 100 % mortelle.
Elle se transmet de manière directe : morsure, griffure ou encore léchage. Et tous les mammifères peuvent la transmettre : chiens, chats, chauve-souris, singes, paresseux, etc. En Guyane, la rage est une maladie à surveiller du fait de son partage de frontière avec le Brésil. Pays dans lequel, la rage canine fait encore une centaine de morts par an. Cela s’explique par la présence des chauves-souris vampires, principales porteuses de ce virus.
Se protéger soi-même et protéger les autres
En premier lieu, pour éviter des expositions à la rage, il est fortement recommandé d’utiliser des moustiquaires amples, notamment lors des sorties en foret. Ample, car les chauves-souris peuvent mordre à travers le tissu si une partie du corps y est collée. Bien évidement, toucher les animaux sauvages n’est pas conseillé et la vaccination de son animal domestique est à réaliser tous les 1 à 3 ans.
Lors d’une morsure, la première action à faire est de laver la plaie pendant au moins 15 minutes avec de l’eau et du savon. Ensuite, la désinfecter et consulter son médecin pour évaluer sa gravité, puis contacter le centre antirabique pour être guidé. Si la blessure provient d’un animal domestiqué, il faut prendre les coordonnées du propriétaire. En revanche, si l’animal est errant, il est possible d’appeler la fourrière, pour qui soit surveiller la période nécessaire.
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Lorsque l’animal domestique mord, il faut téléphoner au Centre antirabique pour obtenir les informations nécessaires. Ensuite, prendre rendez-vous chez le vétérinaire pour vérifier s’il n’a pas de signes de rage et laisser ses coordonnées à la victime.
Quelques chiffres
Selon le Bilan d’activité du centre antirabique, en Guyane, en 2021, 660 personnes ont été consulter, dont 20 % qui avaient moins de 15 ans. 75 % des consultations étaient liées à une morsure de chien et 14 % de chauve-souris. 75 % des animaux contacts étaient des animaux domestiques. Et seulement 16 % d’entre eux avaient une vaccination à jour contre la rage.