Ce mercredi matin, des agents de la SGDE ont lancé une grève générale illimitée. Ils réclament des réponses suite à un précédent mouvement qui avait grandement impacté la société en octobre dernier. En face, le directeur général s’apprête à quitter son poste.
Drôle de cadeau de départ pour celui qui est directeur général délégué de la Société Guyanaise des Eaux depuis mai 2020. Alors qu’il s’apprête à plier bagages en fin de semaine prochaine, Philippe Swyngedau est confronté à une grève générale illimitée lancée ce matin dans les services clientèles de la SGDE (Cayenne, Kourou et Saint-Laurent). L’activité de la société est au point mort, mais un service minimum, notamment au niveau des réparations, est assuré.
Les services techniques sont aussi impactés, « mais les gens peuvent quand même venir travailler » assure Thérence Christophe, délégué syndical UTG des agents. Fort heureusement pour les usagers, aucune coupure d’eau n’a été recensée jusqu’ici.
Les grévistes demandent une augmentation de 20 % sur l’ensemble des salaires
En octobre dernier, la direction et les manifestants, alors dans l’épicentre d’une autre grève, en étaient arrivés au point de solliciter la DIECCTE (Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) pour faire office de médiation. Le cahier de revendications des grévistes, à l’époque, comportait une trentaine de points. Onze de ces leitmotivs, portant principalement sur des doléances salariales, n’ont pas été satisfaits.
Après une matinée de distension, une première réunion « explicative » a eu lieu ce mercredi après-midi de 14 h 30 à 17 h 30 dans les locaux de la direction, route de Montabo. « Pour l’instant, on a simplement eu lecture de leur cahier de revendications. On a du mal à donner une réponse motivée et explicite sur les 11 points. » nous explique Philippe Swyngedau.
Selon la direction, les agents grévistes demandent aujourd’hui une augmentation de 20 % sur l’ensemble des salaires. Une doléance, qualifiée comme « ubuesque » par Philippe Swyngedau, qui assure que « la question avait déjà été posée. »
« Comme c’est le premier point du cahier de revendication, je pense que ça va être un point dur. » projette le directeur. La grève promet en effet de durer plusieurs jours.
Interrogé sur le lien de ce mouvement avec le prochain départ du directeur, Thérence Christophe répond : « je ne comprends pas la démarche de la direction outre-mer. On commençait à avoir un vrai dialogue social. »
- Philippe Swyngedau sera remplacé au titre de directeur général par Kahiana Meziani, en fin de semaine prochaine.