À Montsinéry-Tonnegrande, un nouveau centre éducatif fermé accueillera des mineurs délinquants, fin 2023. Pour l’heure, les travaux ont débuté après la saison des pluies.
Ils seront 12 accueillis dans ce centre éducatif fermé, à Montsinéry-Tonnegrande. 12 mineurs qui ont commis des faits de délinquance pour lesquels la justice leur donne une dernière chance avant la case prison. En effet, ce dispositif est une alternative à l’incarcération. Âgés de 13 à 18 ans, ils sont suivis dans le cadre du nouveau CJPM (Code de la justice pénale des mineurs).
Une équipe complète est mobilisée pour suivre du mieux possible ces adolescents. En effet, ces derniers sont sous la surveillance d’une équipe éducative, des surveillants de nuit… Mais aussi des psychologues, psychiatres ou infirmiers, pour la partie médico-sociale.
Un seconde chance dans la vie
Dans cet établissement, les mineurs y sont placés par contrainte, après décision du juge d’instruction. Ce dernier ordonne ce recours pour leur éviter la prison. Cela fait suite à de multiples actes de délinquance. « Ils ont besoin d’un cadre strict pour leur permettre d’évoluer et de construire un projet de vie, d’insertion socio-professionnel » , poursuit toujours l’association.
Ainsi, ils apprendront comment se comporter en société, bénéficieront de soutien scolaire, de formations, d’ateliers, iront sur des chantiers. « Tout pour les faire grandir et évoluer et éviter la récidive ». Ces jeunes resteront dans le centre pour une durée de six mois, renouvelable une fois, selon décision du juge. En cas de récidive ? Prison.
LIRE AUSSI : Délinquance en Guyane : des chiffres et des constats
Pourquoi Montsinéry-Tonnegrande ?
Le maire de la Monstinéry-Tonnegrande, Patrick Lecante, a accepté d’accueillir cette structure : « Pourtant, c’est un sujet qui ne fait régulièrement l’unanimité » , confie un des membres de l’association Groupe SOS Jeunesse. En effet, c’est un message fort de la part du représentant de la commune. « Ce ne sont pas des délinquants que j’ai vus. Ce que j’ai vu ce sont des jeunes en besoin. Ils n’ont peut-être reçu l’accompagnement éducatif et affectif nécessaire… » , affirme Patrick Lecante. Il poursuit : « J’ai vu avec la population avoisinante et il n’y a pas eu d’hostilité à ce sujet. C’était, pour moi, tout à fait logique d’accepter. »
C’est également une zone idéale parce que Monstinéry-Tonnegrande est légèrement isolé : « Ça limite l’approvisionnement en cannabis et les tentatives de fugues, ou les fugues… Mais c’est suffisamment près pour être un accès facile à l’hôpital, la gendarmerie, les achats alimentaires, etc. » , souligne toujours l’association Groupe SOS Jeunesse.
Les travaux du nouveau centre éducatif fermé ont commencé une fois la saison des pluies terminées, à Montsinéry-Tonnegrande, commune qui accueillera des mineurs délinquants. | © Groupe SOS Jeunesse