Pour la première fois, une étude sur la prévalence du VIH chez les toxicomanes sera menée en Guyane.
La Guyane est le département français le plus touché par le VIH et les diagnostics sont souvent tardifs. Mais quelle est la prévalence chez les toxicomanes ? Quelle est la proportion d’usagers touchés ? L’enquête ANRS* Coquelicot sera menée pour la première fois en Guyane et commencera dès les prochaines semaines.
Le but est de comprendre et d’estimer la proportion d’usagers de drogues infectés par le VIH et les déterminants de l’exposition aux risques infectieux. L’étude se présente sous forme de questionnaire. Ces derniers seront remis par les enquêteurs de l’Ipsos, formés spécialement à cette occasion.
Différentes structures se positionnent sur cette démarche telle que l’Agrrr (Association guyanaise de réduction des risques), Groupe SOS, RDS (Relais drogue solidarité) ou encore l’Akatij et Aides.
Des résultats attendus en 2024
Le questionnaire durera entre une heure et une heure et demie. Les volontaires bénéficieront d’un ticket-service et les résultats ne leur seront pas communiqués. En effet, ce n’est pas une action de dépistage, mais un prélèvement, bien que le dépistage soit recommandé par les différentes associations et encouragé par les enquêteurs de l’Ipsos.
L’analyse des questionnaires prendra plusieurs années. Mais, il faudra attendre 2024 pour observer les premiers résultats. La précédente étude avait été menée en Hexagone et avait dressé un état des lieux inquiétant. Ainsi, la prévalence restait relativement élevée et le taux d’incidence aussi. 26 % des usagers de drogues par injections (UDI) avaient déclaré avoir déjà partagé une seringue.
Marseille et Saint-Denis étaient les villes où le taux de prévalence atteignait 20 et 21 %. En espérant que la Guyane, ne soit pas, encore une fois, en tête des tristes classements de France…
* ANRS : Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales
Source : Lettre pro de l’ARS