Les associations aussi condamnent les faits de violence qui surviennent en Guyane. Comment l’identifier en amont ? Quel poids a réellement la prévention ? Comment faire encore plus ? Toutes ces questions, l’association Akatij se les pose.
Alors que les institutions se rallient à la lutte contre l’insécurité et la criminalité en Guyane, l’association Akatij, dont les intervenants sont au plus des usagers, se demande comment renforcer l’insertion sociale. En effet, plus de policiers et de gendarmes est une première réponse.
Mais l’Akatij analyse la situation autrement : développer et améliorer les dispositifs d’insertion déjà existants. « La structure des formations en adéquation avec les besoins de notre territoire et un enjeu déterminant et un élément essentiel de réponse à cette violence », explique le président de l’association, Farouk Amri.
Des intervenants au plus près de la réalité
Les agents de l’Akatij sont en permanence au plus près des personnes les plus démunies. « Nous les recevons dans nos structures et mesurons à quel point l’éducation familiale s’étiole au regard de la puissance d’un groupe dans lequel le jeune recherche reconnaissance de ses pairs », observe Farouk Amri. Une reconnaissance, parfois plus valorisante que celle de la famille ou de l’école.
Agir vite. Oui, mais l’Akatij ne compte pas se contenter de répondre aux incertitudes actuelles, elle désire aussi remonter à la source du problème, à ses racines. Et ces dernières sont bien souvent ancrées dans les inégalités sociales, bien marquées en Guyane.
Un accueil et une prise en charge pérenne
« Les salariés de notre association, avec d’autres, pansent avec leurs moyens les blessures de la société guyanais. Mais nous n’avons que des pansements à mettre sur des plaies ouvertes », analyse le président de l’Akatij.
C’est donc un signal, une demande d’aide de la part de l’association (et d’autres). Avec leurs compétences, la voie que Farik Amri préconise est celle de la prévention. Malgré des moyens conséquents, « nous disposons d’outils en ce sens qui ne demandent qu’à être davantage déployés », conclut-il.
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