Myrtha Cattier, principale du collège Auxence-Contout, représentera Les Nouvelles Forces de Guyane aux élections législatives de 2022 dans la première circonscription. Elle a été investie le 27 novembre 2021 par les membres des NFG en obtenant 58 voix contre 26 face à Jean-Yves Mirakoff, qui est d’ailleurs son remplaçant.
Quelles sont les raisons qui vous poussent à être candidate ?
Je ressens les maux de la société, car je suis en contact au quotidien avec la jeunesse. Lorsqu’on est responsable à ce niveau, on ne peut pas rester indifférent à ce qui se passe sur notre territoire et surtout aux perspectives que l’on veut donner à nos jeunes pour leur devenir. Je suis impliquée en politique depuis 2008. Je suis aussi membre fondatrice des Nouvelles Forces de Guyane (NFG). Nous avons des valeurs, un projet. Faire de la politique, c’est comme un sport d’équipe. Vous participez, vous formez et à un moment donné et bien vous estimez avoir acquis la posture et les compétences pour aller au-devant de la population et leur demander leur confiance. Au niveau professionnel, je suis très attachée à la confiance et aux résultats. Sur mon territoire, je me rends compte que nous devons relever des défis. Ce que je propose à la population, c’est une méthode de travail, pas des promesses vaines.
Où siègerez-vous à l’assemblée nationale si vous êtes élue ?
Nous attendrons d’abord de voir la couleur politique de cette Assemblée Nationale. En tout cas, je ne vous cache pas que je ferai partie des indépendants puisque notre parti n’est affilié à aucun autre parti au niveau national. Je siègerai dans un groupe indépendant qui me laissera un espace de parole et qui me permettra aussi de pousser les portes des ministères pour obtenir des résultats.
NFG pourrait se rapprocher de la majorité présidentielle dans ce cas-là ?
Nous gardons notre identité et nos objectifs. Je crois que les défis que nous devons relever nous interdisent d’être dans une opposition pour l’opposition. Je pense qu’il faut qu’on soit dans une posture d’opposition quand il s’agit de défendre complètement nos intérêts et que nous voyons que nous n’avons pas de résultats. Quand il s’agit de l’intérêt général, je pense qu’il faut aussi participer de cela. Je n’y vais pas pour être dans l’opposition, j’y vais pour la Guyane. Comme le dit mon slogan, c’est le choix des possibles.
Quelle sera votre première action en cas d’élection ?
J’ai fait beaucoup de rencontres et je me suis engagée auprès de nombreux groupes au niveau du Péyi. Avant même d’arriver au national, je reviendrai vers eux pour leur dire que nous allons avoir un travail en partenariat et que nous mettrons en place une planification de travail. Pour ce qui est des problématiques que je voudrais défendre, nous avons 43 % de la population qui a moins de 30 ans, donc il y aura un projet éducatif dans lequel on pourra, en se basant sur des dispositifs existants, remobiliser pour permettre aux jeunes de s’insérer professionnellement. Dans les 6 mois, je ferai une consultation de la population pour finaliser ce protocole expérimental parce que j’estime que notre territoire doit être expérimental. Nous devons être force de propositions qui peuvent être expérimentées pour trouver des solutions pérennes.
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