Des cas de variole du singe ont été détectés en Europe ces dernières semaines. Appelé aussi Monkeypox, ce virus est surveillé de près par les autorités de santé. Et déjà, les fausses informations circulent.
Après le Covid-19, c’est la variole du singe qui commence à faire parler. Des fausses informations circulent déjà à son sujet. Par exemple, un éventuel lien entre le virus et les vaccins anti-Covid qui utilisent un adénovirus de chimpanzé comme vecteur viral. C’est faux. L’Inserm explique dans un article qui fait le point sur les connaissances du Monkeypox : « Ce virus n’est pas spécifique aux singes (il se retrouve même d’ailleurs plutôt chez d’autres espèces, en particulier les rongeurs). Ensuite, parce qu’il fait partie de la famille des poxvirus et non des adénovirus. »
Son mode de transmission
La variole du singe se transmet de l’animal à l’humain, mais reste très difficile d’homme à homme. Lorsque c’est le cas, la transmission se fait par un contact prolongé et proche : échange de salive ou via le pus sur des lésions ouvertes.
Pourtant, les cas récents font état d’hommes ayant eu des rapports sexuels avec d’autres hommes. Les scientifiques ouvrent donc une piste sur une possible infection par voie sexuelle. Mais pour le moment, rien n’a été démontré. Cette transmission pourrait être provoquée par des contacts intimes et non le rapport en lui-même. L’Inserm, rapporte que des experts de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) travaillant sur le VIH et hépatite s’accordent pour dire que ce virus peut être contracté lors d’un rapport sexuel. Mais ils soulignent que ça n’en fait pas une maladie sexuellement transmissible non plus.
Un virus déjà connu
La variole du singe est déjà connue, car présente en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années. Le premier cas avait été découvert sur un chimpanzé en 1958, d’où son nom. Si les chercheurs ont observé qu’elle ne se transmettait pas d’homme à homme, mais à partir d’un animal infecté, les derniers cas recensés soulèvent de nouvelles questions.
En Europe, le premier cas se trouve au Royaume-Uni, chez un patient qui rentrait d’un voyage au Nigeria. En France, le premier cas est un homme de 29 ans qui n’avait aucun antécédent de voyage dans les pays touchés par la variole du singe. Et ces derniers jours, deux cas suspects ont été détectés en Guyane.
Toutefois, un vaccin existe. Les soignants en contact avec des patients infectés peuvent en bénéficier. Ce vaccin est efficace à 85 % plusieurs jours après l’exposition au virus. Ces récents cas en Europe sans lien direct avec les régions concernées, poussent l’OMS à rester vigilantes sur l’évolution de la maladie.