Un groupe de criminels armés de fusils de grande puissance a pris d’assaut une ville de l’État du Parana, dans le sud du Brésil, tard dimanche soir, tentant un cambriolage de grande envergure et engageant la police dans une fusillade.
Les assaillants, qui étaient environ une trentaine, ciblaient une entreprise de transport de véhicules blindés. Lors de l’attaque trois personnes, dont deux policiers, ont été blessées selon un communiqué du gouvernement de l’État de Parana. Les criminels ont fui la ville sans réussir le vol.
« L’opération rapide et courageuse de notre équipe d’intervention a contrecarré l’assaut », a déclaré le gouverneur Carlos Massa Ratinho dans un communiqué. « Nos forces de sécurité chassent ces bandits afin de sécuriser la ville et ramener le calme auprès de la population. »
Guarapuava, une ville de 184 000 habitants, se trouve à mi-chemin entre la capitale de l’État, Curitiba, et la triple frontière du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine. Les voleurs ont attaqué un bataillon de police et allumé un grand incendie menant à l’entrée de la ville afin d’empêcher les forces de sécurité de réagir.
Le Brésil a été témoin de plusieurs vols bien coordonnés ces dernières années présentant un modus operandi similaire : cibler une ville petite ou moyenne, prendre des otages et étouffer l’accès routier pour faciliter le vol et la fuite.
La dernière attaque de ce type a eu lieu en août dernier à Araçatuba, une ville de taille similaire dans l’État de Sao Paulo. Après avoir saccagé deux succursales bancaires, les criminels d’Araçatuba sont repartis avec des otages accrochés aux toits et aux capots de leurs voitures pour dissuader la police de tirer sur le convoi de fuite.
Une vidéo de Guarapuava publiée sur les réseaux sociaux montrait deux habitants debout dans la rue, les bras tendus, agissant apparemment comme des boucliers humains.
Les criminels évadés restent en liberté. Le ministre brésilien de la Justice et de la Sécurité publique, Anderson Torres, a déclaré sur Twitter que des renforts de la police fédérale et de la police fédérale des autoroutes étaient en route.