Ce lundi 4 avril 2022 se réunissait le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour le troisième volet de son sixième rapport. Celui-ci s’intéresse aux moyens pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.
« Nous avons les outils et le savoir-faire pour limiter le réchauffement » a déclaré Hoesung Lee, le président du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) . Pendant la décennie 2010, les conséquences des actions quotidiennes n’ont cessé d’augmenter les gaz à effet de serre. Pour essayer de le contenir, il est nécessaire de réduire ces émissions de 27 à 43 % d’ici 2030. Et de 63 à 84 % en 2050. Hoesung Lee a insisté : « Les décisions que nous prenons aujourd’hui peuvent nous assurer un futur vivable. »
Sauver la planète coûte moins cher que la crise climatique. Les conséquences économiques de la crise climatique coûteraient plus cher que les investissements pour limiter les dégâts. Voici un des avantages des scénarios que le Giec en a tiré. L’énergie solaire, l’éolien, les batteries lithium-ion… Toutes ces technologies bas-carbonne ont chutées depuis les années 2010. Respectivement de 85 %, 55 % et 85 %.
Des solutions pour tous les domaines
Selon les experts du Giec, tous les outils pour limiter le réchauffement climatique de 1,50 °C et 2 °C induisent de « rapides, profondes et la plupart du temps, immédiates réductions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs. » Mais pour le moment, les experts sont pessimistes bien qu’ils aient relevé quelques points positifs. En effet, les États ne respectent pas leurs engagements (les accords de Paris par exemple).
Ce manque de rigueur pourrait amener à un échec de l’objectif 1,5 °C et conduire le réchauffement jusqu’à +3,2 °C au cours de ce siècle. Mais si les bonnes mesures sont appliquées dans chaque secteur cela peut réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050 a expliqué le vice-président du groupe 3 du Giec, Priyadarshi Shukla. Voici les secteurs concernés.
La production d’énergie représente 34 % des émissions dans le monde. Bien que ce secteur représente principalement l’électricité, il concerne aussi le charbon, le pétrole et le gaz. Tous doivent réduire de 95 %, 60 % et 45 %. Le Giec souligne que les nouvelles technologies peu émettrices ont fait leurs preuves « en termes de coût, de performance et de déploiement. »
L’industrie représente 24 %. Selon le Giec, diminuer les émissions dans ce domaine est un challenge difficile « mais pas impossible ». Si les industries s’efforcent de réutiliser, recycler et diminuer leurs déchets, l’objectif est atteignable.
L’agriculture et les transports, les plus prometteurs ?
L’agriculture et la forêt valent 22 %. Sûrement un des secteurs les plus importants. Pour une agriculture et des élevages durables, cela passe par la « préservation, une meilleure gestion et une restauration des forêts et autres écosystèmes, comme les marais côtiers, les tourbières, les savanes et prairies. » Donc, en plus de réduire ses propres émissions carbones, ce domaine pourrait participer à la captation d’autres.
Enfin, les transports représentent environ 15 % des émissions. Ce domaine a devant lui de nombreuses solutions sous les yeux, plus ou moins utiliser par la population. Par exemple, la réduction des demandes de transports, notamment avec le télétravail. L’usage des transports en commun, du vélo ou encore la marche, l’électrification des véhicules… Toutes ces solutions ont aussi des vertus : amélioration de la santé, réduction de la pollution et donc une meilleure qualité de l’air note le Giec.