Dans le contexte de la forte croissance des prix des hydrocarbures et des enjeux de la transition énergétique, la ministre de la transition énergétique, Barbara Pompili, le ministre de l’outre-mer, Sébastien Lecornu et le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire ont confié à l’Inspection générale des finances une mission d’expertise relative à la régulation du prix des carburants et du gaz dans les départements d’outre-mer.
« La mission analysera la structure de prix des différents types de carburants et du gaz embouteillé vendus, en se focalisant sur la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane – ces trois territoires se singularisant par le monopole historique de l’entreprise SARA sur le raffinage. Elle pourra en outre interroger la pertinence du modèle actuel de fixation des prix dans le contexte de la transition énergétique. Les premiers résultats de la mission sont attendus à la fin du mois de mars 2022 ».
Pour mémoire, cette mission complète des mesures fortes déjà prises par le Gouvernement pour limiter l’impact du prix de l’énergie sur le pouvoir d’achat des consommateurs métropolitains et ultramarins :
• Pour les particuliers : indemnité « inflation » de 100 € pour tous les Français dont les revenus dont inférieurs à 2000 € nets mensuels; chèque énergie exceptionnel de 100 € fin 2021 pour les 287 000 ménages bénéficiaires en outre-mer, dont 20 500 en Guyane, avec possibilité d’utilisation pour le paiement des bouteilles de gaz ; augmentation de l’indemnité kilométrique ;
• Pour les particuliers et les entreprises en outre-mer : bouclier tarifaire plafonnant la hausse de l’électricité à +4 % au 1er février 2022 pour les particuliers comme pour les entreprises (mesure exceptionnelle pour les outre-mer), notamment au moyen d’une baisse massive de la fiscalité appliquée sur l’électricité (TICFE).
Il convient de rappeler que l’État ne perçoit aucune fiscalité sur les carburants distribués outre-mer et ne dispose donc d’aucun levier direct sur le prix de ces carburants, contrairement aux collectivités qui perçoivent l’octroi de mer, l’octroi de mer régional et la taxe spéciale sur les carburants.
Explication détaillée de l’évolution des prix pour février :
Les articles R. 671-1 à R. 671-13 du code de l’énergie prévoient que la révision mensuelle des prix des produits pétroliers est effectuée en fonction de l’évolution des cours et de la parité monétaire euro/dollar, constatée le mois précédent pour les 15 premières cotations.
Les cours du pétrole Brent sont en hausse en raison de la demande, qui demeure élevée, et des risques géopolitiques en plusieurs endroits du monde, qui créent une incertitude sur le volume de l’offre.
Ainsi, au mois de janvier 2022, les 15 premières cotations du pétrole Brent s’établissent en moyenne à 85,75 $ le baril, soit une augmentation de + 17,14 % par rapport au mois de décembre 2021 (moyenne de 73,20 $ le baril).
Concernant la cotation d’achat de Butane, elle s’établit à 669,57 $ la tonne contre 566,91 $ la tonne au mois de décembre 2021, soit une hausse de + 18,11 %.
La parité euro / dollar est plus favorable. Elle passe de 1,1297 au mois de décembre 2021 à 1,1353 au mois de janvier 2022.
L’Observatoire des prix, des marges et des revenus de la Guyane (OPMRG) a été préalablement informé de ces évolutions.