Vendredi dernier, sans crier gare, Christiane Taubira déclarait dans une courte vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, sont intention de se présenter éventuellement à la primaire de la gauche. L’ancienne ministre de la justice, qui fait figure d’icône pour une partie de la gauche française, était portée depuis des mois par des militants et sympathisants, qui voient en elle, la figure de proue, pour porter la voix d’une gauche forte et unie.
Le premier sondage depuis sa presque déclaration
Le premier sondage dans lequel Christiane Taubira a été testé vient de paraître ce jeudi, et autant dire qu’il donne des espoirs et encore plus de force aux partisans de la Guyanaise. Christiane Taubira est créditée de 7 % des suffrages, ce qui fait de l’ancienne députée Walwari affiliée à l’époque MRG puis PRG, celle qui arrive en tête des potentiels candidats à la primaire de gauche. Seul Jean-Luc Mélenchon fait mieux avec 12 % d’intentions de vote. Yannick Jadot d’EELV pointe à 5%, Anne Hidalgo (PS) à 2% et Arnaud Montebourg à 1,5%. Ce sondage Cluster17 a été réalisé du 19 au 22 décembre .
Derrière Mélenchon mais devant les candidats potentiels à la primaire
Cette enquête dévoile également les résultats d’une éventuelle primaire de la gauche, dans le cas où celle-ci venait à être organisée en début d’année. Sept candidats sont proposés aux sondés : Philippe Poutou (NPA), Fabien Roussel (PCF), Jean-Luc Mélenchon (La France Insoulise), Arnaud Montebourg (ex-PS), Anne Hidalgo (PS), Christiane Taubira (ex-PRG), et Yannick Jadot (EELV). Parmi eux, c’est Jean-Luc Mélenchon qui sort grand en tête avec 37% d’intentions de vote, contre 25% pour Christiane Taubira et 16% pour Yannick Jadot. Mais pour l’heure, Jean-Luc Mélenchon n’a jamais laissé ouverte l’idée d’y participer. L’idée d’une «primaire populaire» ne recueille d’ailleurs pas une large adhésion parmi les sondés. Sur les personnes interrogées, seules 19% se disent certaines d’aller voter à cet éventuel scrutin, et 17% jugent probable d’y participer s’il avait lieu contre 42% qui ne comptent absolument pas prendre part à ce vote, qui n’est pas encore organisé.
Et l’unité est encore loin d’être trouvée à gauche. Ce matin encore, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a écarté l’idée de se retirer au profit de Christiane Taubira.