Les orpailleurs ont bloqué ce matin l’accès à la direction du travail pour dénoncer la pression exercée par les autorités sur les entreprises légales d’orpaillage.
Dès 5 heures ce matin, des orpailleurs en colère ont entravé l’accès à la direction du travail en déversant de la terre.
Ils dénoncent une inégalité de traitement qui prend, selon eux, des proportions alarmantes. « Aujourd’hui, ce sont 10 000 clandestins qui pillent la Guyane depuis des années. Avec le prix de l’or au plus haut, ça ne risque pas de s’arrêter », affirme Thierry Favaretto, opérateur minier à Paul-Isnard qui déplore une pression administrative accrue sur les entreprises légales, « contraintes à des contrôles jusqu’à cinq fois par mois. Nous devons être irréprochables. Pour la moindre faute, on est sanctionnés ou traduits en justice, tandis que les clandestins exploitent et dévastent librement », ajoute-t-il.
Le mouvement a été soutenu par la Fédération des opérateurs miniers de Guyane (FedomG). Son président, José Mariema, se déclare solidaire des manifestants : « Cela fait longtemps que nous alertons les services de l’État sur l’orpaillage illégal et les lourdeurs administratives. Nos orpailleurs en activité sont de moins en moins nombreux : aujourd’hui, entre 25 et 30 travaillent, alors qu’une soixantaine, pourtant inscrits, ne peuvent toujours pas exercer. »
Après une rencontre avec la direction du travail, les orpailleurs ont levé le blocage, mais avertissent : « Enterrés sous les normes, nous réagirons si rien ne change. »
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