C’est la Guadeloupéenne Malaury Eloi Paisley qui remporte le Grand Prix Fifac de cette sixième édition.
Pendant cinq jours, le Festival international du film documentaire Amazonie-Caraïbes (FIFAC) a réuni plusieurs milliers de cinéphiles au camp de la Transportation à Saint-Laurent-du-Maroni.
La sixième édition du Fifac s’est déroulée du 8 au 12 octobre au camp de la Transportation à Saint-Laurent. @Julien Clozeau
Cette sixième édition, riche en découvertes, a offert un panorama exceptionnel du cinéma documentaire, avec des thématiques allant des enjeux environnementaux aux luttes sociales.
37 films ont été présentés, dont 10 longs-métrages et 9 courts-métrages en compétition officielle. En parallèle, 16 autres films, dont 12 longs-métrages, ont été diffusés dans la section “Écrans parallèles”, et deux œuvres ont célébré les 10 ans du Doc Amazonie-Caraïbes.
5 prix décernés
Le jury de cette édition était présidé par la réalisatrice haïtienne Gessica Généus, lauréate du Grand Prix Fifac en 2019 pour son film Douvan jou ka lévé .
Elle était accompagnée de Marc Barrat, réalisateur guyanais, de Wally Fall, cinéaste guadeloupéen, ainsi qu’Amandine Picault, directrice déléguée des documentaires à France Télévisions, et Luc de Saint-Sernin, auteur et réalisateur. Ensemble, ils ont eu la tâche de sélectionner les œuvres les plus marquantes de cette édition.
Le Grand Prix Fifac a été attribué à la Guadeloupéenne Malaury Eloi Paisley pour L’homme-vertige.
@Julien Clozeau
Très émue, la réalisatrice nous a confié : « Mon Grand Prix à moi, c’était le film de Pierre-Michel Jean, qui est très beau et qui a demandé beaucoup de travail, beaucoup de recherches, et on a cheminé ensemble. Ce prix représente la poursuite du travail, de la lutte. On le voit en Martinique en ce moment avec toutes les révoltes, toute la colère, et cette colère, je la porte en moi, elle est en nous tous. Le film témoigne de cette colère, mais de façon plus lente. »
En plus d’un trophée en bois de Guyane réalisé par le talentueux André Van Bree, elle a reçu une dotation de 4000 euros.
C’est le sculpteur saint-laurentais André Van Bree (ici en présence de Marielle Salmier, maîtresse de la cérémonie de clôture) qui a réalisé les trophées remis aux lauréats. @Julien Clozeau
Des trophées en bois de Guyane ont été remis aux lauréats. @Julien Clozeau
Le jury a également décerné le Prix du Jury à Varado de Nicos Argillet et Stéphane Correa, un documentaire poignant qui a su captiver par sa narration. Le prix du meilleur court-métrage a été remis à Palomar de José Luis Jiménez Gómez, tandis que le jury des lycéens a choisi de récompenser Les âmes bossales de François Perlier, un documentaire qui rend hommage aux racines et traditions du peuple haïtien.
Le prix du public a été attribué à SAS est passé de Chloé Bebronne. Enfin, une mention spéciale a été décernée à Tessa Leuwsha pour son film Mama Sranan , qui parle de son histoire personnelle et de ses racines surinamiennes.
Emmanuel Choin, directrice du festival, a qualifié cette édition de “belle réussite” avant d’annoncer son départ, confiant la direction à Bertrand Le Délezir.