Face à la défoliation de nos forêts, l’ONF a mis en place un vaste programme de surveillance afin de mieux comprendre et freiner cette transformation.
À l’ouest de la Guyane, un phénomène inquiétant frappe nos forêts. Sous l’effet du réchauffement climatique, des milliers d’hectares d’arbres perdent leurs feuilles et meurent, sans que les causes précises soient encore identifiées. L’Office national des forêts (ONF) a lancé un vaste programme de surveillance pour mieux comprendre et freiner cette hécatombe.
Avec un territoire couvert à 96 % par la forêt tropicale, la Guyane dépend fortement de cet écosystème pour maintenir son équilibre environnemental. L’ONF multiplie donc les initiatives pour protéger les forêts. Ses missions incluent la gestion des espaces naturels, la préservation de la biodiversité, l’exploitation durable des ressources forestières et la sensibilisation du public.
10 000 hectares déjà touchés
Les premières observations alarmantes ont été faites en 2022 dans plusieurs zones protégées de la région, notamment dans la Réserve biologique intégrale de Lucifer Dékou, la Réserve naturelle nationale de la Trinité et les forêts domaniales de la montagne de fer et de Paul Isnard. Dans ces secteurs, de vastes surfaces montrent des signes de défoliation : les arbres perdent leurs feuilles de manière anormale et meurent en grand nombre.
À ce jour, ce phénomène a déjà touché 10 000 hectares de forêt, suscitant l’inquiétude des spécialistes. « Il est essentiel d’agir rapidement pour comprendre les causes de cette défoliation massive », explique Kévin Pineau, chef du service Sylvétude (biodiversité et société) à l’ONF. « Ce projet nous permettra non seulement de mieux protéger notre patrimoine naturel, mais aussi d’assurer la survie des forêts guyanaises, cruciales pour l’équilibre écologique de toute la région. »
Une mobilisation collective pour sauver la forêt
Face à cette urgence, l’ONF intensifie ses efforts et collabore étroitement avec les chercheurs, exploitants forestiers, collectivités locales, associations et citoyens. Ensemble, ils espèrent trouver des solutions pour ralentir, voire stopper, la progression de ce phénomène. La préservation de cette biodiversité exceptionnelle est au cœur des préoccupations, car ces forêts jouent un rôle fondamental dans la régulation climatique et abritent une faune et une flore uniques.
Le réchauffement climatique n’épargne pas la Guyane, et la forêt tropicale, pourtant réputée pour sa résilience, semble aujourd’hui vulnérable. Si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, ce patrimoine naturel pourrait subir des transformations irréversibles.
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