Multiplication de la pêche illégale, disparition de certaines espèces marines, actions insuffisantes, etc. Le rapport sur l’étude de l’impact de la pêche illégale sur les ressources halieutiques, publié le lundi 16 septembre, dresse un constat alarmant.
Financé par la DGAMPA ( direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture) et rendu public le lundi 16 septembre, le nouveau rapport sur l’étude de l’impact de la pêche illégale sur les ressources halieutiques met en lumière la progression d’une menace majeure pour les eaux guyanaises.
« Ces résultats étaient prévisibles et attendus. Nous subissons tous les jours la pression de la pêche. Aujourd’hui, ce que nous demandons, ce sont des actions effectives dès maintenant », déplore Léonard Raghnauth, président du comité régional des pêches.
Plus de dix ans après le premier rapport d’alerte, l’Ifremer, le CRPMEM ( Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins) Guyane et le WWF (World Wildlife Fund) s’accordent sur la mise à jour de cette étude, présentée au directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, Éric Banel.
La pêche illégale multipliée par deux en douze ans
Après un an d’analyse et de quantification, les conclusions sont là. Majoritairement issus du Brésil, du Suriname ou encore du Venezuela, ils sont « en moyenne 56 navires illégaux étrangers qui pêchent chaque jour dans les eaux guyanaises, contre en moyenne 20 navires légaux français. » Toujours selon l’étude, sur la période de 2019-2023, l’effort de pêche INN (illicite, non déclaré et non réglementé) côtier serait de 10 914 jours en mer, contre 5 536 sur la période de 2009-2011.
La pression de la pêche illégale a donc été multipliée par 2 en 12 ans. Une augmentation rapide, perceptible par la disparition de certaines espèces marines piégées dans des filets maillants non réglementés qui s’étendent jusqu’à 20 km de long.
De leur côté, les pêcheurs locaux font face à d’importantes pertes économiques, notamment dues à une raréfaction des ressources halieutiques, comme l’affirme Léonard Raghnauth, président du comité régional des pêches. « Nous souffrons de pauvreté et cela dure depuis plus de vingt ans. Il faut agir. »
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