Alain Eoche, qui a perdu en première instance, a fait appel.
Après plusieurs mois d’attente, la justice a finalement tranché dans l’affaire opposant Alain Eoche à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Le 31 juillet 2024, le tribunal judiciaire a rendu un verdict en faveur de la CTG, mettant ainsi fin à la première phase de ce litige qui dure depuis 2022.
Un litige qui n’en finit pas
L’affaire remonte au début de l’année 2022, lorsque la CTG a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) dans le but de réhabiliter et valoriser une grande bâtisse créole vétuste, située à l’Anse Châton au début de l’avenue Louis-Pasteur à Cayenne. Ce bâtiment, faisant partie du patrimoine immobilier de la CTG, nécessitait une rénovation complète.
Alain Eoche, restaurateur bien connu, a remporté cet AMI à l’unanimité, avec pour projet de transformer la bâtisse en un lieu de restauration haut de gamme.
Cependant, le projet a rapidement suscité des réactions négatives au sein de la collectivité et de la population. Le vendredi 16 décembre 2022, lors d’une séance plénière, il a d’ailleurs été rejeté par les élus, obligeant Alain Eoche à quitter les lieux, alors même qu’il avait déjà réhabilité le bâtiment.
La bâtisse avant réhabilitation.
C’est à la justice de trancher
Le 16 janvier 2023, l’homme d’affaires a assigné la CTG en justice, lui reprochant de ne pas avoir signé la convention locative qui lui aurait permis d’exploiter légalement le bâtiment, notamment pour officialiser son occupation des lieux et sécuriser son investissement de 180 000 euros dans les travaux de réhabilitation déjà réalisés.
Sans attendre la décision du tribunal, il a tout de même ouvert Le Chéri le 24 mars 2023. Un mois plus tard, le 27 avril, l’affaire a été renvoyée à une audience de mise en état le 15 juin 2023 , et ce n’est que le 31 juillet 2024 que la justice a finalement statué en faveur de la CTG, considérant qu’Alain Eoche ne disposait pas des autorisations nécessaires pour occuper et réhabiliter la bâtisse.
Contacté par nos soins, le restaurateur, qui a fait appel de cette décision, a déclaré : « Pour le moment, je ne vais pas communiquer sur cette affaire qui est toujours entre les mains de la justice. Il faut attendre qu’elle fasse son travail. »
L’appel d’Alain Eoche annonce une nouvelle étape qui pourrait encore durer plusieurs mois, dans ce conflit qui a déjà tenu en haleine de nombreux Guyanais.
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