Bâtisse imposante collée à une école élémentaire, l’immeuble menacé de s’effondrer et de constituer un péril pour les riverains et les passants. Depuis 2019, la mairie de Cayenne se bat pour le faire démolir. Aujourd’hui, les travaux de démolitions ont démarré.
C’est l’une des « verrues » de la ville de Cayenne. L’immeuble situé dans l’avenue de la Liberté, jouxtant une école élémentaire, a commencé à être démoli par les autorités municipales.
Mathieu Antoinette, chef de chantier. Son entreprise va piloter la démolition du bâtiment.
En réalité, la cure (une opération consistant à nettoyer une bâtisse de tous ses éléments non constructifs) du bâtiment et le désamiantage ont déjà été faits.
Aujourd’hui, les premiers coups de « pelles » ont entamé l’immeuble.
« On a immobilisé toute la circulation le long du bâtiment de manière à pouvoir sécuriser la chaussée. La durée de cette immobilisation est à peu près de deux mois », précise Mathieu Antoinette, chef de chantier et président de la société ADR (Antoinette démolition recyclage).
Le bâtiment se trouve dans une zone de circulation assez fréquentée, mais surtout, il est collé à l’école élémentaire René Barthélemi. Depuis 2019, l’immeuble est frappé par un arrêté de péril ordinaire. En effet, il a tendance à pencher de 10 degrés, et s’est déplacé d’un mètre.
Mais réaliser de tels travaux n’occasionne pas qu’une gêne pour les automobilistes. Le point délicat est de procéder à la démolition dans un milieu urbain.
» Le problème, c’est que le bâtiment est instable. On a dû le stabiliser niveau par niveau. C’est essentiellement de la sécurisation. Si vous voyez bien, on a mis des tours d’étaiement avec des systèmes de pare-gravier pour permettre de maintenir les gravats en projection au pied du bâtiment. Ensuite, on a dû mettre une protection de chaussée avec 40 cm de gravier. » ponctue Mathieu Antoinette.
Près de 600 000 euros de travaux… à la charge du propriétaire.
L’arrêté de péril ordinaire a été émit par la mairie est en vigueur depuis 2019. Un expert a établi qu’il y avait urgence à prendre des mesures afin de garantir la sécurité publique, menacée par l’état du bâtiment.
La pandémie de COVID19 n’a pas permis la poursuite de la procédure.
C’est donc en 2022 qu’une procédure d’urgence est relancée. Un expert va de nouveau appuyer cette démolition.
» En termes de coût, nous ne sommes pas loin de 600 000 euros entre le désamiantage et l’organisation pour préparer le chantier qui bien sûr sera titrée au propriétaire. » affirme la maire de Cayenne, Sandra Trochimara.
L’édile affirme que cet immeuble n’est que le début, plusieurs autres verrues sont dans le collimateur de la collectivité.