Depuis une semaine, la situation en Nouvelle-Calédonie s’est tendue. Suite au vote de l’Assemblée Nationale sur le dégel du corps électoral provincial, des affrontements ont secoué l’Archipel du sud. Aujourd’hui, la situation semble s’apaiser. À l’issue d’un conseil de défense organisé hier, le chef de l’État se rend dès ce soir en Nouvelle-Calédonie.
Emmanuel Macron a annoncé vouloir se rendre à Nouméa « dès ce soir » pour y installer « une mission » à l’issue d’un conseil de défense. La semaine dernière, l’état d’urgence avait été déclaré pour une période de douze jours. Une mesure qui ne sera pas reconduite selon la porte-parole du gouvernement.
Comprendre la crise en Nouvelle-Calédonie
La situation s’est dégradé suite à la révision constitutionnelle votée à l’Assemblée Nationale. C’est à l’appel des organisations politiques kanakes que l’agitation a gagnées Nouméa et toute la Nouvelle-Calédonie. Incendies, vandalisme, heurts…
Des violences qui s’expliquent par la volonté du gouvernement français à voter le dégel du corps électoral. Depuis les accords de Nouméa en 1998, trois corps électoraux sont en place. Celui qui est actuellement débattu concerne les élections provinciales et au Congrès. La France souhaite l’ouvrir aux résidents depuis au moins dix ans.
Une réforme qui fâche les Kanaks (peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie) qui estiment que cette réforme va gonfler artificiellement le nombre de votants Caldoches (peuple issu de l’immigration européenne) et ainsi freiner le droit à l’autodétermination de l’archipel. Depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie est sous souveraineté française, et possède un statut unique.
Pour rappel, un référendum en 2021 a été voté pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, à 96% en faveur du « non« . Cela s’explique par le boycott des Kanakes, qui souhaitaient reporter le référendum en dehors de la période covid. Cet évènement marque la fin des accords de Nouméa. Un nouveau texte doit être soumis à la population pour redéfinir le statut de la Nouvelle-Calédonie.
Un lourd bilan suite aux heurts
Depuis les débuts des contestations lundi dernier, six personnes ont perdu la vie en Nouvelle-Calédonie. 2 Kanaks, 1 Caldoche, ainsi que deux gendarmes. Trois enquêtes sont ouvertes ainsi que deux informations judiciaires.
On parle aussi de plus de 200 personnes interpellées, de nombreux magasins et commerces impactés, des salariés ne pouvant pas travailler et des touristes bloqués sur l’archipel.
Le gouvernement a envoyé des centaines de renforts depuis lundi dernier, pour aider les autorités sur place à maintenir l’ordre.
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