Avec une incidence annuelle de 22,4 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus pour 100 000 femmes, la Guyane se place très au-dessus de la moyenne nationale (6,6 cas pour 100 000 femmes).
« Dans le monde, il s’agit du quatrième cancer chez la femme, après le sein, le cancer colorectal et le poumon.
Dans l’Hexagone, il se situe en douzième position des cancers féminins avec 2 920 cas par an et 1 117 décès. En Guyane, c’est le deuxième le plus fréquent, avec un âge moyen de 48 ans contre 52 ans dans l’Hexagone », a rappelé le Dr Kinan Drak Alsibai, chef de service d’anatomie et cytologie pathologique à l’hôpital de Cayenne, mercredi soir, lors d’une présentation à la Domus Medica, à Cayenne. Dans ce contexte, les femmes des communes de l’intérieur se révèlent particulièrement touchées.
Le facteur majeur associé au cancer du col de l’utérus est l’infection par le papillomavirus humain (HPV), dont la vaccination est désormais proposée gratuitement à tous les élèves de cinquième, sur autorisation parentale. Les autres facteurs sont l’âge des premiers rapports sexuels, le multipartenariat, la multiparité, la coïnfection par une IST ou le VIH et la consommation de tabac.
S’agissant de la vaccination HPV, le Dr Najeh Hcini, chef de service de gynécologie-obstétrique au Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (Chog), a rappelé qu’elle ne protège pas que contre le cancer du col de l’utérus, mais aussi contre les cancers du pénis, de l’anus ou de l’oropharynx qui peuvent être causés par le papillomavirus humain. « Avec la vaccination HPV, on traite beaucoup plus de sujets que le seul cancer du col. Le sujet, aujourd’hui, c’est de se faire vacciner et, si on ne se fait pas vacciner, de se faire dépister. »
Source : ARS Guyane
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